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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Loropéni : Zoom sur la production de la pomme de terre


La production de la pomme de terre est désormais une réalité dans la commune de Loropéni. Depuis 2021, les producteurs maraichers de la cité de massakô réunis en coopérative s’adonnent à cœur joie à la production de ce tubercule malgré les difficultés. Zoom sur un secteur prometteur.

Depuis belle lurette, la pomme de terre fut une denrée absente dans les habitudes alimentaires des populations de Loropéni. Sa production n’était pas non plus dans les habitudes des producteurs de la commune.

C’est fort de ce constat que Adéline BATIONO technicienne d’agriculture lance l’initiative avec la coopérative des producteurs maraichers de Loropéni. L’aventure dure deux ans et Adeline Bationo raconte les débuts « A mon arrivée, j’ai constaté que les gens de la localité ne produisent pas la pomme de terre. Très vite je l’ai proposée aux maraîchers qui l’ont acceptée et nous avons bénéficier d’un don de boutures d’un sac avec le PAH (projet d’aménagement hydro-agricole) ». Elle précise que c’est en 2021 que l’expérience avec les 25kg du PAH a été faite. En 2022 affirme Mme Bationo, la direction régionale de l’agriculture fait une dotation en boutures de 10 sacs soit une quantité de 250kg. Ragaillardi par les résultats des deux premières années, les producteurs se lancent à nouveau. « Nous avons reçu cette année, 15 sacs, donc 375 kg.  Mais nous avons donné 2sacs au site de Lokosso, qui malheureusement en raison de la situation sécuritaire, n’a pas pu produire ».

Les conditions pour réussir la production

Les producteurs maraichers de Loropéni exploitent la variété « Elbaïda ». De l’avis de la technicienne cette variété résiste. Mme Bationo explique que ce sont les boutures qu’on pré germe, sectionne et met sous terre. Elle assure par ailleurs que « la pomme de terre se développe bien dans les sols sableux et peut atteindre plus de1 à 2kg de pommes par pied. Il faut aménager le sol et l’amender en fumure organique et en engrais car un pied de pomme de terre a besoin de 9kg d’azote et de potassium par jour pour son développement ».

La pomme de terre soutien Adéline Bationo est une culture de contre saison car elle n’aime pas trop d’eau et la technique préconisée est l’arrosoir pour permettre de lutter contre certains insectes qui attaquent les feuilles.sa production dure environ deux mois et demi.

Le président de la coopérative Sansan Alphonse Kambiré et son secrétaire  Jean Baptiste Farma ne regrettent pas de s’être engagés dans la production de la pomme de terre. Ils traduisent leur reconnaissance à la technicienne Adéline Bationo pour l’accompagnement constant.

Pour le président Alphonse Kambiré, les difficultés sont multiples. Il s’agit du manque de matériels, d’intrants et du problème lié à la méconnaissance de ce tubercule dans la localité. Leurs préoccupations se résument à la formation des membres de la coopérative dans la transformation du compost et de la fumure organique, la disponibilité des boutures. M. Kambiré lance un appel aux populations et en particulier aux travailleurs à s’approprier cette denrée.

Dans la région du sud-ouest, plusieurs communes se sont lancées dans la production de la pomme de terre. La coopérative des  maraichers de Loropéni est composée de 22 personnes dont 4 femmes.

Alassane Soulama correspondant



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