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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Bouroum-Bouroum : l’Association Graine de Paix  outille les forces vives sur les mécanismes d’alerte précoce sur les conflits


L’association Graine de  Paix a organisé les 8 et 9 juillet 2020 à Bouroum-Bouroum un atelier de consultation sur les mécanismes communautaires d’alerte précoce sur les conflits. L’objectif de cet atelier est d’identifier les indicateurs et de cartographier les mécanismes d’alerte précoce et de veille en vue de prévenir les conflits et lutter contre l’extrémisme violent par la formation et l’implication des leaders communautaires. La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par la Préfète du département, Valérie SONDO qui avait à ces côtés le Maire de la commune Koko MOMO et le secrétaire exécutif de l’association Graine de la Paix le Pasteur Hénoc SIB.

C’est la salle des fêtes de la mairie, qui a servi de cadre à cet atelier qui a regroupé une trentaine de leaders communautaires de la commune autour de la question de la sécurité. En effet, l’escalade de la violence et de l’incivisme observé de plus en plus au sein de la population et de façon plus accrue au niveau de sa frange jeune constitue non seulement un risque de menace grave pour la cohésion sociale et la paix mais aussi un terreau fertile pour le terrorisme qui embrase une partie du territoire national. La région du sud-ouest malgré le calme apparent n’est pas épargné par le phénomène de l’insécurité en témoigne les attaques enregistrées, les conflits communautaires, l’incivisme et sa situation géographique frontalière avec le Ghana et la république de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, le Maire Koko MOMO a salué cette initiative de l’Association Graine de Paix qui ayant perçu la gravité de cette situation qui est entrain de troubler la quiétude des populations a voulu appuyer les autorités dans la lutte qu’elles mènent pour que la paix et la sécurité  reviennent dans le pays. « Je voudrais vous inviter à être attentifs, à suivre les communications et échanger sans ambages, donner vos points de vue sur les problèmes qui minent la société et voir comment  proposer des solutions afin qu’au niveau des communautés on puisse amener les gens à vivre ensemble sans conflit » a dit le Maire à l’intention des participants.  La préfète a également reconnu que la question sécuritaire est très cruciale. Après avoir remercié l’association Graine de  Paix, elle a souhaité qu’au sortir de cet atelier, les bonnes pratiques soient relayées pour que la paix et la cohésion sociale règnent dans le département.

Les participants ont eu droit au cours de ces deux jours d’échanges à des communications, à des travaux de groupes et des restitutions en plénières. « L’accent a été mis sur l’alerte précoce mais  nous avons aussi parlé de l’extrémisme violent, du terrorisme, des conflits communautaires. L’alerte précoce est un système qui est mis en place pour prévenir. On a souvent des comportements que l’on voit dans nos communautés, dans nos communes dans nos départements, il est bien de pouvoir alerter sur ces choses, chercher à pouvoir trouver des solutions pour une situation apaisées au lieu de laisser pour que cela devienne un détonateur. Nous allons former les communautés pour qu’elles puissent lire certaines situations, certains comportements pour pouvoir alerter avant qu’il ne soit trop tard » a expliqué le Pasteur Hénoc SIB, un des formateurs par ailleurs secrétaire exécutif de l’association Graine de la Paix.

                                                                        Des participants satisfaits

A la suite des autorités les participants apprécient positivement cette initiative de les outiller au mieux à la prévention des conflits et aux mécanismes de l’alerte précoce.

Nathalie NOUFE/DOLI est la coordonnatrice départementale des femmes. « Cette initiative est bonne et je l’apprécie beaucoup parce que nous vivons des conflits ici et si nous participons à ces genres de formation, ça peut nous aider à sensibiliser nos sœurs afin que nous puissions résoudre les problèmes que nous vivons. Nous allons après la formation, nous rencontrer avec le bureau de la coordination, leur donner l’information et ensemble voir comment toucher les autres femmes pour partager avec elles l’information sur comment gérer les conflits,  comment donner l’alerte » a-t-elle indiqué.

Togo PALE, conseiller municipal est également conscient de l’apport de ces deux jours d’échanges. « Cette formation va apporter beaucoup de connaissances à tous les participants pour mieux gérer les conflits. De jours en jours on apprend la survenue de conflits liés à plusieurs facteurs qu’on peut résoudre mais tant que les gens ne sont pas outillés sur comment les résoudre ils peuvent menacer la paix. En tant que conseiller, à la fin de la formation, je vais apporter l’information à beaucoup de personnes qui ignorent ces mécanismes ».

L’association Graine de Paix couvre quatre communes de la province du Poni : Bouroum-Bouroum, Gaoua, Malba et Nako. Les consultations ont débuté par la  commune de Malba et vont se poursuivre les prochains jours avec les autres communes. Une cinquième commune à savoir Loropéni sera intégrée au groupe. Outre les leaders communautaires,  les consultations concernent également les autorités régionales et provinciales qui ont déjà été contactées à cet effet.

Dar Flavien DA



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