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Les Echos du Sud-Ouest

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 Techniques culturales : Des pratiques révolues toujours utilisées par les producteurs du Poni  


La saison des pluies s’installe et les producteurs s’affairent pour optimiser leurs productions à la fin de la saison. Malgré cette volonté de produire plus, les producteurs de la province du Poni continuent d’utiliser des moyens rudimentaires et des techniques culturales révolues sans tenir compte des conseils des agents de l’agriculture.

La saison hivernale prend son cours dans le sud- ouest. C’est le moment fort de labours et semis pour certains producteurs.  Pour d’autres l’heure est au sarclage des jeunes plants. La seule ambition de ces producteurs c’est réussir la campagne agricole de cette année.  Pour y arriver cela passe par l’utilisation de bonnes pratiques culturales.  Si certains s’efforcent d’appliquer les techniques culturales recommandées pour un meilleur rendement, d’autres par contre n’ont que les moyens rudimentaires.

Youl Nabôn est agriculteur à Barkpéréna dans la commune de Gaoua. Avec ses frères, il exploite près de 02 ha de maïs aux abords de la cour familiale. Toute la portion a été désherbée à la main. Selon lui, le manque de moyens financiers expliquent le choix de labourer le champ avec les mains. Le souhait de M.Youl et sa famille était de faire appel à un tractoriste pour labourer le champ.  Comme lui de nombreux producteurs continuent  dans cette stratégie de productions agricoles.

A cela s’ajoute l’absence de moyens pour l’acquisition des intrants comme l’engrais.Cependant ils n’ont pas le réflexe d’utiliser de la fumure organique.

Comme Nabôn YOUL et ses frères, ils sont nombreux les agriculteurs qui ont du mal à suivre les conseils des agents d’agriculture. La plupart utilisent toujours des techniques révolues pour produire. Cela réduit leurs gains selon les techniciens.

Recourir toujours aux techniciens

Pour le Directeur provincial en charge de l’agriculture du Poni Lazi MANDE, en début de campagne agricole, chaque producteur doit faire appel à un technicien pour des conseils. En cette campagne agricole 2020-2021, ce sont une soixantaine d’agents d’agriculture qui se repartissent les zones de production de la province. Ils prodiguent des conseils aux producteurs. Ils consistent à leur expliquer quels types de sols sont adaptés pour quelles spéculations données ainsi que sur la qualité des semences.  Selon Lazi MANDE, l’agriculteur a le libre choix de vouloir produire les spéculations qui lui conviennent, cependant consulter un agent d’agriculture est plus que nécessaire. Ce dernier, non seulement lui prodiguera des conseils sur les types de sols qui conviennent mais aussi sur la qualité des semences.

Le premier responsable en charge de l’agriculture dans la province du Poni est formel. De l’avis de ce dernier,tout agriculteur produit à la hauteur de ses capacités. « Labourer à la main ou avec la charrue ou encore avec un tracteur n’est pas le plus important mais c’est l’accompagnement des techniciens de l’agriculture qui importent plus ».

Pour ce qui est de la province du Poni, le Directeur provincial ajoute qu’une équipe d’ agents sort régulièrement dans les champs pour échanger avec les producteurs. Beaucoup d’entre eux suivent les conseils de ces agents même si certains jusque-là sont réticents. Parmi ceux qui sont de bons exemples dans la province, monsieur MANDE cite Denis DA de Périgban, Pontchité dans la commune de Bouroum-bouroum. Selon lui, leurs champs produisent à la hauteur de leur disponibilité à suivre les conseils. Cependant, il y a bon nombre de producteurs qui jusque-là sont réticents.

 C’est pourquoi le Directeur provincial lance un appel à tous les producteurs d’être attentifs aux conseils prodigués par les agents de l’agriculture pour de meilleurs rendements qui permettront de faire de l’autosuffisance alimentaire une réalité dans la province, voire dans la région.

Lasscoul



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