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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Batié : la culture du blé expérimentée par Dabouo Boris DA


Dabouo Boris DA est un jeune producteur installé Batié. Titulaire d’un diplôme de certificat de qualification professionnel en agronomie option ferme agricole, Il a décidé de se lancer dans la production de blé à Gourma, un village situé dans les encablures de Batié. 500.000frcs, c’est la somme qui a permis à Boris DA de lancer son champ expérimental du blé. Bafujiinfos.com est allé à sa rencontre. Lisez plutôt !

Bafujiinfos : Nos internautes veulent savoir qui est Dabouo Boris Da ?

Dabouo Boris Da : Après la classe de troisième en 1997 et comme à mon CM2 j’avais un jardin potager, je me suis projeté dans 20ans et j’ai décidé de me lancer dans l’agriculture tout en se formant sur le tas et en militant dans les organisations paysannes.

Aujourd’hui je suis titulaire d’un diplôme de certificat de qualification professionnel en agronomie option ferme agricole.

J’ai été distingué chevalier de l’ordre de mérite du développement rural agrafe agriculture en 2008 (confère Observateur paalga à sa parution du 28 janvier 2008 photo page de garde). J’ai une entreprise individuelle formalisée dénommée AgroEcoServ

Bafujiinfos : Vous êtes le promoteur de la culture du blé dans le Noumbiel, dites-nous d’où vous est venu l’idée

Dabouo Boris Da : L’idée de la promotion de la culture de blé dans le Noumbiel est venu du fait que le potentiel existe ( les abords du mouhoun avec de l’eau et des terres fertiles où toutes les cultures peuvent être promues).

Aussi, le contact personnel amer connu de tous lié aux produits dérivés du blé ( pain, pâte, …) qui ont été et demeurent toujours des aliments prisés depuis ma naissance 1977 jusqu’à nos jours.

Et conscient de ma capacité de reproduire à l’identique toute espèce végétale, mais pourquoi passer à la production de blé ?

Deux faits majeurs ont stimulé mon idée : financement pour la multiplication des semences de blé par le Président du Faso et la mission que j’ai effectué en Ethiopie dans la région sahélienne d’Afar dans une exploitation de blé de plus de 576ha de janvier à fin avril 2023 qui m’a permis d’acquérir des connaissances pratiques et théoriques sur le blé.

Bafujiinfos : comment est venu l’opportunité de l’Éthiopie

Dabouo Boris Da : En tant que spécialiste de la fertilisation et de la lutte contre les organismes nuisibles des cultures j’ai été en Ethiopie par ce que j’ai été retenu comme expert dans ce domaine avec l’usage des drones agricoles de Yarmotek international pour la pulvérisation du site maraicher de Yabo dans le centre Nord avec la FAO en mars 2022.

Bafujiinfos.com : pourquoi vous vous êtes engagé dans une telle initiative alors que les gens sont focus sur le manioc, les céréales etc.

Dabouo Boris Da : La production de blé est très rentable parce qu’il y’a beaucoup d’acteurs et des différents maillons du CLUSTER qui peuvent trouver leur compte. Le blé est une filière industrielle donc pourvoyeur d’emplois.

Bafujiinfos : combien cela vous a coûté??

Dabouo Boris Da : Comme c’est un champ expérimental cela m’a coûté 500 000 F

Bafujiinfos : Quelle est votre ambition en vous engageant dans ce secteur ?

Dabouo Boris Da : Mon ambition globale c’est de diminuer cette dépendance de notre pays en produisant assez pour ne plus injecter plus de 57 milliards de FCFA pour payer le blé Ukrainien,Russe, Iranien, Turque et j’en passe .Aussi, produire et consommer ce qu’on produit est une fierté nationale

Bafujiinfos : bénéficiez vous de l’appui de tierces personnes ou de structures de la place ?

Dabouo Boris Da : Les appuis sont en cours avec le ministère de l’Agriculture et la recherche. Par ailleurs dès mon retour de l’Éthiopie j’ai élaboré une note conceptuelle pour le développement de la production de blé au Burkina au nom de la fédération nationale des jeunes professionnels agricoles du Faso dont l’union des jeunes producteurs agricoles du Noumbiel est membre.

Bafujiinfos : En dehors de l’expérimentation du blé Produisez-vous d’autres spéculations ?

Dabouo Boris Da : Oui , je produis des aubergines africaines et européennes, du haricot vert, des céréales. Je fais aussi des consultations sur le management des organisations paysannes et associatives. Je suis aussi facilitateur en bilan/valorisant de compétences. Je suis également formateur sur les connaissances techniques des intrants agricoles (semence engrais, pesticides)leurs textes et lois nationaux, cilss, CEDEAO avec le ministère de l’agriculture, montage de plans d’affaires,Formulation et mise en œuvre des projets agropastoraux.

Bafujiinfos : Quel est votre message à l’endroit de la jeunesse ?

Dabouo Boris Da : Mon message c’est dire à la jeunesse Burkinabè que le futur de notre nourriture est dans nos bras en tant que fer de lance du développement.

Il est temps pour nous d’épouser pour de bon notre mère nourricière et notre dernière demeure qu’est la terre tout en changeant de paradigme pour une souveraineté et sécurité alimentaire et nutritionnelle plus résiliente. Adhérons tous l’offensive agro-pastorale du chef de l’Etat. Oui je suis plus prêt à partager mes expériences avec les jeunes pour l’atteinte de l’objectif commun

Dalou Mathieu DA



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