A Gaoua, on rencontre de nombreuses personnes vivant avec un handicap. Si pour certain leur situation constitue un frein pour leur épanouissement, d’autres par contre surmontent leur mal et se font une place au soleil. Au nombre de ces personnes en situation d’handicap Claude DA. Étudiant en troisième année de licence en Gestion de Patrimoine Culturel et Touristique au centre universitaire de Gaoua, malgré son handicap auditif Claude DA est aussi vigile au Centre National de Transfusion Sanguine de Gaoua. Dynamisme et persévérance sont les valeurs mis en avant pour le jeune Claude. Bafujiinfos a ouvert une fenêtre sur ce jeune pour vous.
Claude DA/ Etudiant vivant avec handicap auditif
Les personnes handicapées vivent difficilement leur statut, comme on peut l’imaginer. Cependant des gens qui ne se laissent pas surplomber par leur situation d’handicap il en existe. parmi ces personnes Claude DA vivant avec un handicap auditif.
Natif du village de N’sorpèra dans la commune rurale de Périgban, Claude DA a commencé sa scolarité en 2003 à l’école primaire public de Kaldera. Mais tout ne sera pas rose nous confie le jeune étudiant. En effet « lorsque je suis arrivé en classe de CE2, c’est là que mon problème a commencé. J’ai été atteint de méningite qui est venue compliquer ma situation. J’ai fait recours aux soins dans les différents centres de santé hélas je n’ai pas trouvé solution à mon problème d’où mon handicap auditif après que je sois guérit de la pathologie. Malgré tout, j’ai pu obtenir mon CEP en 2009. Arrivé au collège, au Complexe Scolaire Notre Dame de l’Annonciation de Gaoua, ma situation s’est empirée vu que les leçons sont dictées et que je suis avec des élèves qui ne vivent pas les mêmes réalités que moi ça devient compliqué pour moi. Après avoir valider le BEPC je me suis inscrit au Lycée Bafuji pour continuer mes études c’est là que j’ai décroché mon baccalauréat série A4 en 2017. »
Etudiant vigile, ce n’est pas du tout facile
Des embuches Claude en a rencontré sur sa trajectoire. Mais la persévérance a toujours été au rendez-vous . Claude n’a pas cédé à la mendicité il a dû poursuivre ses études supérieures au centre universitaires de Gaoua où il était de la première promotion. Une fois a l’université le jeune devra faire face à une nouvelle expérience « arrivé à l’université ça n’a pas été facile , on ne vous donnera pas de leçons à apprendre comme au collège il faut bien entendre pour pouvoir prendre les notes afin de pouvoir préparer tes évaluations à la maison. J’ai dû chercher des camarades qui sont toujours avec moi lors des travaux dirigés dans les groupes et grâce à Dieu j’ai pu valider la première et la deuxième année. Par la suite en 2019, j’ai rencontré un problème financier c’est ainsi que je suis allé à la recherche d’un travail qui peut m’aider à continuer mes études. Finalement, j’ai été recruter comme vigile. Ce n’est pas facile d’être vigile et étudiant à la fois. Lorsque j’ai débuté le travail, ça n’a pas été du tout facile. Du moment où tu n’es pas en classe tu ne sais pas ce qui se passe là-bas. De fois quand tu n’es pas de garde et tu veux prendre des informations, certains étudiants vont t’humilier. » nous relate-il. Tout compte fait, Claude ne compte pas abandonner ce travail malgré les difficultés , parce que c’est grâce à ce travail qu’il a réussi à valider ses semestres de la troisième année excepté la soutenance de sa licence professionnelle qu’il prévoit dans un bref délai nous confie t-il. « Je cherche a encouragé toutes les personnes vivant avec un handicap à ne pas abandonner les études parce que Dieu est le Dieu de l’impossible. Quand je réussi dans les classes, il y a des gens qui me questionnent pour savoir d’où je tire mon intelligence. Aussi, je demande à tous ceux qui voient les handicapés de les traiter normalement. Nul ne choisi dans la vie de naitre avec un handicap donc il ne faut pas pousser l’aveugle a tomber dans le trou, ce n’est pas la volonté de Dieu de faire naitre quelqu’un avec un handicape dans le but de le confier aux autres qui vont se moquer de lui. » Le jeune homme de 25 ans ne compte pas abandonner parce que, convaincu de l’existence d’un être plus puissant qui le soutien mais des conditions précaires de sa vie mettront un terme à ses études après l’obtention de sa licence.
Bonbagnè PALENFO
