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Les Echos du Sud-Ouest

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CHR de Gaoua: Une unité de néphrologie et de dialyse en projet.


Le Centre Hospitalier Régional de Gaoua a tenu Jeudi dernier , un atelier de diffusion et de mobilisation des ressources de son projet d’établissement 2021-2025. Cet atelier, cadre de plaidoyer pour la mobilisation des ressources, est placé sous la présidence du gouverneur de la région du Sud-Ouest Emmanuel ZONGO et le parrainage du Conseillé spécial du président du Faso, en charge du développement du capital humain Pr Nicolas MEDA représenté par le conseillé technique du ministre de la santé Dr Esaïe MEDA.

La salle de conférence du conseil régional du Sud-Ouest a servi de carde pour l’atelier de diffusion du projet d’établissement 2021-2025 du CHR de Gaoua. Ce projet a été élaboré après ceux de 2003-2007 ; de 2014-2018 et adopté en session extraordinaire de conseil d’administration tenue du 27 au 29 mai 2021. Il est élaboré dans un contexte marqué par plusieurs crises dont celle de la pandémie de Covid19 et plusieurs défis dont celui de la construction du nouveau Centre Hospitalier Régionale Universitaire de Gaoua. Le projet d’établissement du CHR 2021-2025, compte 225 activités pour les 05 années d’un coût global de 20 252 008 716 Francs CFA.

Ce projet envisage la création des unités pour renforcer l’offre sanitaire. Selon le directeur général du CHR de Gaoua Dr Dar Francis SOME, nous avons prévu de mettre en place de nouvelles unités de soin notamment l’unité néphrologie et d’hémodialyse qui va permettre de prendre en charge les insuffisances rénales. Car ajoute-il « C’est important parce qu’au niveau régional, nous avons des dizaines de personnes qui doivent faire la dialyse et qui sont obligées de faire la navette entre Gaoua Bobo ou Gaoua Ouagadougou. » Et si quelqu’un doit passer toute sa vie pour voyager deux fois par semaine pour aller à Ouaga, ça épuise physiquement mais aussi financièrement et la personne ne peut pas vivre longtemps. D’où la nécessité de mettre cette unité et le plus rapidement possible ». Aussi la région du Sud-Ouest a la particularité de recenser beaucoup de morsure de serpent selon le directeur général du CHR, ce qui nécessite une unité de prise en charge des envenimations par morsure des serpents. A ces unités s’ajoute la création d’une unité de cardiologie parce que les maladies émergentes comme les maladies cardio-vasculaires et l’hypertension et ses complications nécessitent une meilleure prise en charge.

Pour sa mise en œuvre, des actions fortes sont retenues dont le relèvement du plateau technique avec un renforcement de la présence des médecins spécialistes et d’un équipement conséquent de l’imagerie médicale, du bloc opératoire, du service de réanimation et du laboratoire. Cela nécessite une bonne mobilisation des ressources aussi bien au niveau national que local avec la contribution de tous.

Le président de cet atelier, le Gouverneur de la région du Sud-Ouest Emmanuel ZONGO pour sa part, « C’est un projet très important, ambitieux. C’est un outil de planification sur les 05 prochaines années, comment il faut mettre en adéquation l’offre de santé en lien avec la demande qui est très forte au regard des indicateurs. Nous avons des taux de prévalence d’un certain nombre de maladie au-dessus des taux nationaux et c’est des paramètres à prendre très au sérieux. Le taux de prévalence des hépatites est de 13% au niveau du sud-ouest ce qui est très élevé contre un taux de 2% au niveau national et c’est véritablement très inquiétant. » Avant de montrer toute l’importance de ce projet « Nous sommes à des distances très importantes des centres de références. Le centre le plus proche, est à Bobo Dioulasso à 210 km et en moyenne, il y a 400 évacuations par an dans ces centres de références. D’où la nécessité que ce projet d’établissement qui vise à prendre en compte des aspects de gestions des ressources humaines, à créer de nouvelles unités qui vont permettre d’offrir un système de santé de qualité ».

Aussi, le Gouverneur de la région du Sud-Ouest a saisi cette occasion pour lancer un appel à l’endroit des populations, des corps constitués, des forces vives et de la diaspora à faire de ce projet, une réalité. Pour lui dit il, « c’est ensemble que nous pouvons aller loin et c’est important que nous ayons un système de prise en charge sanitaire qui va permettre aux gens d’être en forme gage d’un développement structurel.»

Le CHR de Gaoua bâti en 1971, a aujourd’hui une capacité théorique d’accueil de 164 lits. Il accueille principalement les patients venant des 04 provinces que compte la région et ceux  de la Côte D’ivoire et le Ghana.

Bonbagnè PALENFO



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