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Les Echos du Sud-Ouest

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BRAQUAGE SUR LE PONT BOUGOURIBA : Que s’est-il réellement passé ?


Dans la nuit du 11 au 12 juin 2022 , un braquage a eu lieu sur le pont de la Bougouriba sur l’axe Diébougou-Djikologo. Un braqueur a été abattu et un lieutenant de la police blessé.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi 11 au  dimanche 12 juin 2022 entre 21h et 22h. Les braqueurs ont d’abord arrêté un car d’une société de transport. Ils ont sommé le chauffeur d’éteindre les phares. Dans cette obscurité, plusieurs passagers ont pu s’échapper dans la nature. C’est pendant ce temps que la voiture du lieutenant de police du commissariat de Disshn apparaît avec trois (03) personnes à bord. Il y a eu des tirs et dans la riposte, le policier a pu abattre un braqueur mais lui-même a été atteint. Il a été évacué à Bobo-Dioulasso et aux dernières nouvelles sa vie est hors de danger.

Une victime enfonce le clou

Ce lundi 13 juin 2022, nous avons rencontré une victime dont nous préférons taire l’identité. Il nous relate ce qu’il a vécu en ces termes : »J’étais en ville (Diébougou) et autour de 20h30 -21h quelqu’un m’a appelé de Djikologo pour me dire qu’il y avait des tirs dans la zone où j’habite. J’ai appelé une première personne pour confirmer. Cette personne m’a fait comprendre qu’elle était en ville aussi.  J’ai appelé une deuxième personne, cette personne me dit , Kôrô , je suis entrain de rentrer. Je rentre et je te fais signe. Arrivée à la maison, cette personne m’appelle et me dit que je peux venir. J’ai démarré ma voiture pour rentrer et arriver à la SOFITEX, j’ai été interpellé par la Brigade  Anti Criminalité (BAC) pour me signaler qu’il y avait des tirs vers le pont de la Bougouriba. J’ai dit que j’étais au courant et que moi, je tourne avant le pont pour rejoindre mon domicile. La BAC était devant et moi je suivais. À  mon virage, je tourne et arrivé à la maison, j’entends des tirs non loin à gauche et à droite. J’ai patienté quelques minutes avant de descendre de la voiture. Je suis rentré chez moi, refermer tout et éteindre la lumière de dehors et de dedans. C’est après cela que j’ai entendu des tirs sur mon véhicule. La voiture a pris feu sous l’effet des balles. J’ai perdu beaucoup de choses. Je revenais d’une mission de Gaoua. Il y avait des choses du service et du matériel personnel. Le véhicule est complètement calciné. »

La voie Diébougou – Djikologo est beaucoup dégradée à partir du pont. Quand les chauffeurs de véhicules ou les conducteurs de motocycles arrivent à ce niveau, ils sont obligés d’aller à une vitesse extrêmement réduite. Une chose que les braqueurs profitent. L’autorité est donc interpellée afin qu’une solution soit trouvée.

Issouf SANFO



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