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Les Echos du Sud-Ouest

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Autonomisation de la femme rurale : Les femmes de Tampé optent pour la production du soumbala.


Résultat de la transformation des graines du néré, le soumbala est une épice utilisée dans la préparation de plusieurs mets locaux. Bien prisé par les populations de la région du Sud-ouest, le soumbala se caractérise par sa forte odeur pourtant joue un rôle capital dans l’art culinaire. Si de nos jours cet assaisonnant alimentaire connait, un début de production semi-industrielle dans les villes, tel n’est pas le cas à Tampé un village de Bamako commune de Diébougou.   Dans ce village où la grande partie des constructions est faite de façon traditionnelle, une quarantaine de femmes réunie en association font de la production du soumbala leur activité phare. Seul bémol elles utilisent toujours des techniques anciennes et des moyens ‘‘chétifs’’ pour obtenir le produit fini. Une situation qui ne leur permet pas d’engranger les bénéfices de leur activité.

A Tampé village situé à 3 km de Bamako dans la commune de Diébougou, de nombreuses femmes s’adonnent à la production du Soumbala soit pour subvenir à leur besoin de femme soit pour leur autonomisation financière. Cependant la production du Soumbala dans ce village se fait toujours à la main par manque de matériels adéquats.

Pour Dabiré Manbouornibè présidente d’une association de la place, la production du soumbala se fait suivant tout un processus et demande beaucoup d’efforts. « Après avoir obtenu les graines du néré,  on commence par un mélangeage de celles-ci avec de la cendre pour un premier lavage. Après cette étape, les grains sont bouillis pendant environ une heure. Une fois retirés du feu, elles sont pillées au mortier pendant 30 minutes à une heure selon la quantité pour être épluchés. Juste après, le produit obtenu est lavé à grande eau au moins quatre fois successivement pour le débarrasser des saletés. Les graines de néré désormais blanchâtres sont immédiatement remis à la marmite pour être bouillis jusqu’à cuisson. Ensuite, intervient l’étape de transformation après avoir badigeonné les graines de cendre et/ ou de jeunes feuilles. Au troisième jour on obtient le soumbala. C’est après le phage de boulonnage suivi de séchage et de conditionnement sous le soleil qu’intervient le produit fini près à être consommé. »

Un travail qui demande beaucoup d’effort mais le soumbala est malheureusement vendu en détail sur le plan local faute de marché pour l’écouler en gros// « le fait de continuer de produire le soumbala à la main ne nous permet pas d’en produire en quantité et en qualité. Nous passons plus de temps mais quand on commercialise on ne gagne pas beaucoup de bénéfice. La boule de soumbala nous la vendons à 25 f» a laissé entendre Manbouornibè DABIRE. Avant d’ajouter « depuis que nous avons commencé la production jusqu’à aujourd’hui cela fait environ 5 ans mais nous n’avons pas de clients de l’extérieur. Tous nos produits sont vendus sur le marché local. »

Conscients des vertus et de la valeur nutritive du Soumbala, les femmes de Tampé demandent aux autorités, aux projets et bonnes volontés un accompagnement conséquent pour une modernisation de l’activité.

Sié Michael DAH

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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