Les lutteurs de la région du sud-ouest sont prêts pour la Semaine Nationale de la Culture SNC Bobo 2023. Au nombre de 10, ils défieront leurs adversaires des autres régions du Burkina. La rédaction de Bafujiinfos a rencontré Daouda Ouattara encadreur du groupe de lutteurs de la pool jeune du Poni. Lisez plutôt !
Bafujiinfos : Pouvez-vous présenter le groupe que vous encadrez ?
Je suis Daouda Ouattara, professeur certifié d’éducation physique et sportive. revenant à votre question, il faut souligner que c’est la direction provinciale de la culture qui organise et elle a sollicité un appui technique au niveau du sport traditionnel et moi j’interviens particulièrement dans cette discipline en encadrement technique. le groupe que j’encadre a été constitué pour participer à la SNC 2019 qui n’a pas pu avoir lieu du fait de la crise sanitaire. Ce sont donc les athlètes qualifiés pour l’édition de 2019 qui iront à Bobo. C’est d’ailleurs avec eux que nous faisons les entrainements. Pour l’instant , il n’y a pas un club de lutteurs au niveau de la province.
Bafujiinfos : Quels sont les objectifs recherchés par votre groupe depuis sa création ?
L’objectif visé c’est d’abord faire la promotion de la culture, participer aux différentes compétitions pour ramener quelque chose à la maison, susciter l’amour de la patrie et valoriser la culture dont dispose la province du Poni. Le club vise aussi la pérennisation, la sauvegarde du patrimoine culturel et l’identité du pays en assurant la relève.
Bafujiinfos : Est-ce votre première fois de participer à la semaine nationale de la culture ?
personnellement c’est la première que je les accompagne. Je viens d’arriver cette année et en les écoutant, je pense que ce groupe particulièrement participe pour la première fois à la SNC. Puisque les compétitions qu’ils ont eu à faire c’est au niveau régional, provincial.
Bafujiinfos : A quelques jours de la SNC Bobo 2023, comment se passe les préparatifs au niveau de votre groupe ?
L’entrainement au niveau de la lutte traditionnelle se déroule bien dans l’ensemble. Néanmoins nous avons quelques difficultés à savoir l’effectif très réduit des lutteurs, dû au fait que ce sont les lutteurs retenus depuis 2019 qui doivent participer. Il y a eu beaucoup d’absents. Le directeur provincial de la culture a dit qu’au départ il y avait 09 lutteurs qui étaient retenus, mais on se retrouve avec 03 présents actuellement qui répondent à nos attentes. Parmi les 03 lutteurs , il y a un qui quitte Périgban pour venir ici à Gaoua pour les répétitions. Ce nombre réduit ne nous permet pas de bien agrémenter nos séances entrainements. L’autre difficulté est que les deux lutteurs qui sont présents ne sont pas de la même catégorie. Du coup la mise en scène des situations révèle que le combat n’est pas bien exécuté mais qu’à cela ne tienne, nous pensons que quelque chose d’important est en train de se faire notamment le renforcement de la fonction physique, l’apprentissage et l’amélioration des différentes techniques de suite en lutte traditionnelle, la connaissance du règlement intérieur de la SNC qui est très important pour les lutteurs, il y a certains critères qu’ils doivent savoir pour ne pas concéder la victoire à leur adversaire par méconnaissance du règlement intérieur.
Bafujiinfos : Quel est votre objectif principal en allant à la SNC Bobo 2023 ?
Notre objectif principal c’est de pouvoir amener quelque chose chez nous. On ne souhaite pas revenir bras vide.
Bafujiinfos : Avez –Vous un message à l’endroit des fils et filles de la région du sud-ouest ?
En terme de message si je regarde bien la culture n’est pas trop visible. Une fois j’ai demandé à mes lutteurs s’ils ont des cris de cœur ou bien des rites, puisque ce jour-là ils peuvent demander aux lutteurs de passer par région avec des rituels qui sont propre à chaque région je pense. Les lutteurs m’ont répondu qu’ils ne connaissent rien et pourtant on doit faire valoir la culture de la région, çà je trouve que ce n’est pas bien et il faut qu’ils partent chercher même si ce n’est pas spécifiquement culture on peut aller auprès des grandes personnes pour savoir comment ça se passe réellement. Le tir à l’arc comme je n’interviens pas je pense que le sud-ouest est réputé pour le tir à l’arc, je pense qu’il y aura des rituels là-bas qui peuvent se passer mais au niveau de la lutte je ne pense pas.
Da Mwin-ba-oro Mathieu