Le Burkina Faso célèbre ce 11 décembre 2022, le 62^e anniversaire de son accession à l’indépendance. A Gaoua dans le sud-ouest, cette célébration qui s’est déroulée à la place de la nation, a été marquée par une prise d’arme et la cérémonie de décoration. Ce sont au total 89 personnes physiques et morales qui ont vu leur mérite reconnu dans les différents ordres à travers une cérémonie sobre mais pleine de solennité.

La commémoration du 62^e  anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale dans la région du sud-ouest a débuté par l’exécution de l’hymne national suivie de la revue des troupes faite par Boureima SAWADOGO, Gouverneur de la région du sud-ouest. Le Gouverneur a ensuite prononcé le seul discours de cette commémoration. Situation sécuritaire oblige, l’heure n’est pas aux festivités raison pour laquelle les frères des républiques sœurs du Ghana et de la Côte d’Ivoire n’ont pas été invités a indiqué Boureima SAWADOGO. « Aujourd’hui, nous célébrons 62 ans d’indépendance de notre pays mais le président de la transition lui-même l’a dit, l’heure n’est pas à la fête. Nous célébrons ce 62^e anniversaire avec sobriété mais avec toute sa solennité. C’est l’occasion pour nous de nous replonger dans le passé et de rappeler que cette indépendance n’a pas été donnée. Elle a été acquise de hautes luttes avec du sang et de la sueur». Il a saisi l’occasion pour rendre un hommage aux filles et fils du sud-ouest qui ont contribué à écrire l’histoire de notre pays.

Comme de par le passé, notre indépendance est aujourd’hui menacée. Pour le Gouverneur, nous devons nous inspirer des vaillants guerriers qui nous ont devancés pour défendre notre pays. « Aujourd’hui encore où l’existence de notre nation est remise en cause, c’est l’occasion pour nous de remonter de par le passé et de nous rappeler de ce que nos devanciers ont eu à faire, de nous mobiliser et de faire en sorte que l’indépendance soit totale comme le chef de l’état l’a dit » . Il a aussi indiqué que des mesures endogènes ont été développées dans la région pour faire face à la situation. Avec l’appel des plus hautes autorités au recrutement des VDP, la population du sud-ouest s’est une fois de plus  mobilisée. « Nous pouvons considérer que l’avenir peut être meilleure parce que d’ici là nous pourront voir des changements positifs aussi bien au niveau de la région qu’au niveau de tout le Burkina entier ». Pour terminer, le gouverneur a invité la population du sud-ouest à rester mobilisée comme elle l’a été de par le passé pour qu’ensemble nous puissions  libérer le pays.

Cette commémoration a été l’occasion pour le pays de distinguer les travailleurs qui se sont illustrés par leur ardeur au travail. Ils sont au total 89 récipiendaires à être honorés cette année au sud-ouest. Ils sont 13 dans l’ordre de l’Etalon, 25 dans l’ordre du mérite burkinabè, 27 dans les ordres spécifiques et 24 médaillés d’honneur des collectivités locales.

C’est avec fierté et le sentiment du devoir accompli que les récipiendaires ont reçu ces distinctions.  Nébié Bali Jules est attaché d’intendance scolaire et universitaire (AISU) dans la CEB de Kampti. Il a été fait chevalier de l’ordre du mérite burkinabè. Pour lui cette distinction est le résultat d’un travail acharné. « C’est le travail et encore le travail. J’ai l’impression que je viens de renaitre à nouveau. Je suis vraiment content. Pour ceux dont le mérite n’a pas encore été reconnu, je les exhorte à travailler. Seul le travail paye ». L’association Teo-malu à Gaoua a été faite chevalier de l’ordre du mérite burkinabè. Madame YOUL née MEDA Judith en est la présidente. «  C’est par le travail que nous avons reçu cette médaille. Nous intervenons dans le domaine de la transformation de l’artisanat, et de l’alphabétisation. Je me sens humblement fière. C’est un travail collectif, ce n’est pas un travail individuel » a-t-elle dit.  

Dar Flavien DA