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Les Echos du Sud-Ouest

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Journée Internationale de la Jeune Fille: L’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua prône la formation professionnelle


L’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua (APFG )a tenu le vendredi 30 octobre 2020 à l’hôtel Noongtaba de Gaoua une conférence sur la problématique du travail des enfants. Formation professionnelle, élections présidentielles et législatives du 22 novembres ont fait l’objet des échanges entre responsables de l’association et apprenantes. Conscientiser les jeunes filles inscrites pour la formation professionnelle au centre Camille KAMBOU de Gaoua, c’est l’objectif de la conférence initiée par l’APFG. Une conférence qui entre dans le cadre de la commémoration en différé de la journée internationale de la jeune fille tenue le 11 octobre de chaque année.

« Traite et pire forme de travail des enfants » c’est le thème choisi par la structure ouvrant dans l’épanouissement de la fille et de la femme pour outiller la centaine de fille. Pour la secrétaire générale de l’APFG Viviane HIEN/YOUL « nous avons constaté que la majeure partie des filles qui sont dans le centre de formation viennent des milieux ruraux. Elles commencent la formation mais n’arrivent pas à achever soit elles se retrouvent dans les sites d’or soit pour raison de grossesse. A travers cette conférence sur la TPFTE en lien avec la formation professionnelle, nous voulons les sensibiliser à prendre conscience de l’existence du phénomène et les amener à savoir comment faire pour tirer profit de la formation qu’elles reçoivent ».

La traite des enfants est une réalité au sud-ouest avec un revirement de la situation. D’où l’importance du thème de la conférence afin de mieux outiller les filles. Et pour le communicateur Parfait KAMBOU administrateur des affaires sociales « les adolescentes sont tellement vulnérables face au phénomène de la traite et des pires formes de travail des enfants. Chaque année on intercepte des trafiquants qui s’adonnent à l’exploitation des filles. Nous pensons que cette communication va permettre de prévenir cette pratique ». Et pour créer plus de soif chez les participantes, une place de choix a été accordée aux témoignages d’anciennes bénéficiaires fruits du centre Camille KAMBOU. « Le centre a pu former des filles qui sont aujourd’hui leur propre patronne. Elles ont leurs ateliers avec des employés et ont pu se réaliser. Elles vont donc expliquer à celles qui sont toujours dans l’apprentissage comment elles sont arrivées à cela. » Explique Viviane HIEN/YOUL.

Aux nombres des produits du centre Camille KAMBOU, Rosalie DA de la première promotion ne regrette pas son passage au centre. « J’ai bénéficié d’une formation en informatique, teinture et jardinage. Aujourd’hui grâce à cette formation et les appuis conseils que j’ai reçu en informatique j’ai pu obtenir de l’emploi dans une structure bien connue de la place. J’ai un moyen de déplacement et j’ai inscrit également deux filles pour qu’elles puissent se faire former. » Les élections couplées du 22 novembre c’est dans trois semaines. Et l’APFG à l’occasion de la conférence de Gaoua n’a pas manqué d’encourager les participantes à remplir leurs devoirs civiques. « À l’issu de cette conférence nous allons sensibiliser les 90 filles qui ont pris leur carte d’électeur sur le vote afin qu’elles sachent qu’elles sont des citoyennes et qu’elles doivent voter afin de contribuer au développement du pays. »

SIE MICHAEL DAH



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