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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Gaoua : Ces motos à trois pieds qui tuent et sauvent.


Les tricycles ou taxi-motos sont devenus les moyens de transport les plus prisés des biens et des personnes des populations urbaines et rurales. Accusés à tort ou à raison  d’être à l’origine de nombreux accidents, ils sont d’une aide dans divers secteurs. Ces engins constituent un moyen de subsistance pour des centaines de jeunes.

A  Gaoua tout comme dans les autres villes du Burkina, Pas un seul jour sans qu’on ne rencontre ces tricycles communément appelés « taxis-motos » dans la circulation. En plus du transport des marchandises, et d’autres matériels, ces taxis-motos prennent également des passagers et servent parfois même  d’ambulance dans les zones difficile d’accès. Ainsi un nouveau secteur d’activité apparait faisant des heureux de part et d’autre.

Tricycle pourvoyeur d’emplois

Herman Palé est conducteur de tricycle depuis  3 ans .Conducteur de véhicules 10 tonnes M.Palé s’est reconverti en conducteur de tricycles. «  Je ne gagnais pas grand-chose, c’est ainsi que j’ai décidé d’acheter le taxi-moto pour faire mon propre business, aujourd’hui je dis merci à Dieu car avec cette activité j’arrive à prendre soin de mes enfants et payer leur scolarité ».

Le constat est le même chez POODA SIEBOU qui dit faire de bonnes affaires dans la conduite du tricycle «  si on gagne le marché on peut avoir 15 mille voire 20 mille par jour donc ça vaut mieux que zero » et à Evé ZINGUE d’ajouter : « j’ai fait la maçonnerie pendant plusieurs années çà ne suivais pas trop mais quand j’ai acheté la moto tricycle j’arrive à me nourrir et à subvenir à mes besoins. C’est avec l’argent de la conduite de cette moto que j’ai pu m’acheter une parcelle non lotie ».

Le miel amer ?

Les tricycles nourrissent des centaines de personnes et leurs familles. Toutefois, ils ne sont pas appréciés par certains Gaouavillois. En effet, les taxi-motos sont à l’origine de plusieurs accidents ou d’incidents graves. « Les conducteurs de tricycle devraient passer par une école de conduite afin de minimiser les dégâts. Très souvent des enfants qui n’ont même pas la majorité transportent des passagers avec ces tricycles. Ils n’ont aucune maitrise du code de la route. Donc ces enfants qui conduisent un engin dont le poids les dépasse ne tardent pas à créer des situations incontrôlables dans la circulation. » Témoigne Fréderic KAMBOU. Des propos que renchéri DA yéri  « En plus du fait que ce sont les mineurs qui conduisent ces moto, ils y a des conducteurs qui n’ont pas de phares, souvent même, ils circulent sans frein. J’ai plusieurs fois été témoin de cas d’accidents causés par ces taxi-motos qui ont abouti à la mort. Pour moi il faut les interdire le transport des humains et surtout de circuler les nuits. »

Des textes règlementent l’utilisation de ces engins à trois roues .  Il s’agit entre autres de l’interdiction de transporter les humains, et l’arrêt de circuler au-delà de 19 heures et avant 5 heures du matin. Ces mesures sont foulées au pieds par les conducteurs.

 « Dire de ne pas transporter des passagers c’est impossible. Comment peut-on transporter des bagages sans le propriétaire ? Et si après on nous dit que quelque chose est perdue qui adosse la responsabilité ? » S’interroge Ervé Zingué d’un air souriant. A quelque mètre de là se trouve Souleymane KABRE qui embouche la même trompète « On nous appelle dans des villages et parfois même en ville tard la nuit pour des cas de maladie, vous savez qu’il y’a plusieurs localités ou un véhicule ne peut pas accéder .On ne peut pas aussi au nom de cette interdiction refuser de sauver des gens qui souffrent ».

En tout cas les conducteurs des motos tricycles disent contribuer à l’amélioration de l’assiette fiscale et demandent l’implication des autorités pour une bonne organisation du secteur.

SIE MICHAEL DAH.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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