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Les Echos du Sud-Ouest

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Elections couplées du 22 Novembre : Le CSC outille des journalistes à Bobo-Dioulasso


Le conseil supérieur de la communication (CSC) en collaboration avec le Ministère de la communication et des relations avec le Parlement a organisé les 16 et 17 juillet 2020 à Bobo Dioulasso une formation à l’intention des professionnels de médias de la région de l’Ouest. Cette formation qui a regroupé une quarantaine de participants a eu pour objectif d’outiller les journalistes sur le traitement de l’information électorale dans un contexte de crise socio-sécuritaire. Elle a été organisée avec l’appui financier  du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).  

 

Les élections couplées du 22 novembre 2020 approchent et les acteurs s’activent pour une bonne tenue de ces élections. C’est ainsi que le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) organe de régulation des médias a organisé les 16 et 17 juillet 2020, une formation à l’intention des journalistes pour les préparer à bien gérer l’information à cette période où les enjeux sont énormes en plus du contexte sécuritaire difficile que vit le pays. « Cette formation rentre dans le cadre des activités du CSC dans la perspective des élections de 2020. En période électorale, le CSC est chargé de veiller à ce que le discours politique dans les médias soit conforme à la loi, à l’éthique et à la déontologie des journalistes mais également aux directives qui vont être émises par le CSC » a indiqué Abdoulazize BAMOGO vice-président du CSC qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier.

Cette institution veut se placer en avant-garde pour éviter aux hommes de médias d’éventuels dérapages dans le traitement de l’information. C’est pourquoi « Le CSC au lieu d’attendre à ce que les gens fassent des erreurs en période électorale pour qu’on les interpelle ou les sanctionne a voulu  être pro-actif en organisant ces formations en amont pour attirer l’attention des journalistes et des médias sur les dérives qu’il pourrait y avoir en période électorale et leur donner un certain nombre d’outils pour éviter ces écueils » a ajouté Monsieur BAMOGO.

En plus, les élections se tiennent dans un contexte assez difficile a noté le vice-président de l’instance de régulation des médias eu égard à la crise sécuritaire, à la tension intercommunautaire que nous vivons. De ce fait, les journalistes doivent selon lui intégrer ces éléments de contexte dans le traitement de l’information électorale. « On craint qu’avec l’effervescence des élections, certains discours, certains mots que les gens auront à dire n’enveniment la situation, mettant de l’huile sur le feu.  C’est attirer l’attention des journalistes sur cette responsabilité sociale pour que leur travail tout en servant à la démocratie ne nuise pas à la cohésion sociale, à la paix et à la stabilité de notre pays »a-t-il prévenu.

Pour atteindre son objectif, le CSC a fait appel à des journalistes professionnels mais aussi à des professeurs en journalisme, à des anciens responsables de médias pour qu’ils viennent partager avec leurs jeunes confrères les différents outils qui peuvent leur permettre  d’éviter ces écueils. Durant les deux jours, les participants ont eu droit à des communications portant sur le vocabulaire et le processus électoraux, la responsabilité sociale du journaliste en période électorale, les manquements récurrents à loi, à l’éthique et à la déontologie, la désinformation et la propagation des rumeurs, le traitement de l’information en temps de crise entre autres.  En plus des communications les participants se sont exercés à des cas pratiques.

L’étape de Bobo est la dernière d’une série de formation qui s’est déroulée à Ouagadougou, Ouahigouya et Fada N’Ngourma. Après les trois premières étapes le vice-président du CSC tire déjà un bilan satisfaisant. « Il y a un bilan qui se dégage déjà et qui est satisfaisant. On a plus de 200 journalistes participants ce qui est une satisfaction. Le feed-back qui nous revient pour ceux qui ont déjà pris part à la formation de Ouagadougou, de Ouahigouya et de Fada, c’est une satisfaction par rapport à ce que le CSC a pu leur apporter au cours de ces formations » a laissé entendre Abdoulazize BAMGO. Mais pour lui, la véritable satisfaction viendra des résultats sur le terrain. « Notre satisfaction, c’est lorsqu’à l’issue des trois ateliers, les journalistes se sont engagés à mettre en œuvre ce qu’ils ont acquis lors de ces formations. Mais c’est ce qu’ils vont faire sur le terrain qui va nous convaincre véritablement qu’il y a eu une réussite dans cette activité ».

Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un ensemble d’activités organisées par le CSC dont une conférence publique sur le rôle et les activités du CSC en période électorale, une rencontre d’échanges avec les responsables des médias confessionnels et communaux.

En perspectives, le CSC envisage encore deux activités de formation à l’endroit des journalistes en langue nationale et ceux qui animent les émissions à expression directe.   Ces cadres d’expression retiennent l’attention du CSC parce que ce sont des cadres dans lesquels s’expriment des gens qui ne sont pas les professionnels des médias.

Dar Flavien DA

 



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