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Les Echos du Sud-Ouest

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Wilfried Huges Da : « Je rêve de devenir entraineur »


L’international Burkinabé, Wilfried Hugues Da est de retour au bercail et ce après des années passées hors du pays. Depuis septembre 2017, l’attaquant Bukinabé est désormais sociétaire de SALITAS FC. Bafujiinfos l’a rencontré pour vous. Tout sur la carrière et les perspectives de wilfried Da.

Présentez-vous à nos internautes ?

Je suis originaire de Diébougou et précisément du village de Sourégane .C’est le 10 juillet 1986 que j’ai vu le jour à Bobo -Dioulasso. C’est aussi dans cette ville que j’ai fait toute mon enfance. Concernant mon cursus scolaire, J’ai étudié jusqu’en 3ème.Il faut dire que la passion du foot m’a désorienté de l’école et j’ai  intégré l’équipe  de l’USFRAN dans les années 2004 et 2005.

C’est à partir de l’USFRAN qu’a commencé la carrière de Wilfried DA ?

Oui. J’ai fait ma formation avec l’équipe cadette et Junior de l’USFRAN. C’est lors d’un match amical junior contre sénior  de mon club formateur que le coach des séniors m’a repérer. Après deux années passées avec les séniors de l’USFRAN, l’USFA m’a fait appel, là-bas aussi j’ai passé deux ans. Il faut dire que lorsque j’étais dans ce club j’ai eu trois sélections avec l’équipe cadette des étalons. De là-bas j’ai été à l’ASFA- Yennega ou j’ai passé une année et demie. C’est de l’ASFA yennega que suis parti en Guinée Equatoriale pour ma carrière internationale. Il faut rappeler au passage que c’est au cours d’une campagne africaine avec l’ASFA que le club m’a sollicité pour être leur attaquant. Là-bas j’ai deux ans (Nacimento)

Parler nous de votre sélection en équipe nationale sénior ?

D’emblée il faut dire que j’ai fait toutes les catégories de l’équipe nationale. J’ai joué successivement pour l’équipe cadette, junior et même un peu en espoir avant de jouer avec l’équipe nationale sénior. Ma première sélection quand j’étais à l’ ASFA dans les années 2008 .Ma dernière sélection remonte à  2013 ou j’étais à Doubai . C’était à l’occasion des éliminatoires pour la coupe d’Afrique des nations en Afrique du sud. C’est  Brahima traoré qui a donné mon contact à la fédération. Une fois appelé J’ai eu la chance d’être sélectionné et j’ai participé à la qualification des Etalons face à la Centrafrique.

L’année  2013 vous a marqué positivement dans votre carrière de joueur ?

Bien sûr. Le match de qualification face à la Centrafrique me vient toujours en esprit,ce n’était pas du donné. Le match nous donnait pas favoris, c’est quelque chose que je ne peux pas oublier. Le peuple nous attendait et il fallait qu’on marque quatre buts pour avoir notre ticket. C’était l’euphorie totale à la fin du match.

A la suite de cela, c’est notre titre de vice-champion .Personne ne nous attendait et nous avons prouvés le contraire. L’accueil que le peuple Burkinabé nous a réservé était extraordinaire.

Qu’est-ce qui vous a marqué négativement dans votre carrière ?

Comme tout joueur professionnel, moi ce sont les blessures. Et ma plus grande blessure « Les ligaments croisés du genou »est intervenue en 2012 à l’occasion de la 12ème journée. Je vous rappelle que j’étais parmi les meilleurs buteurs du championnat. Malheureusement cette blessure va entrainer un conflit entre mon club et moi.

Selon les spécialistes cette blessure m’éloignait du terrain pendant 08 mois. L’équipe ayant pris en soin toutes les charges m’a demander au 4ème mois des soins (rééducation) de reprendre les entrainements, tout simplement parce qu’on totalisait 4 défaites et 2 nuls .C’est en ce moment que je suis appelé à la rescousse, chose que j’ai catégoriquement refusé.

Le refus de jouer vous a-t-il coûté ?

Oui. J’ai fait savoir au club que ma carrière ne se limitait pas à quelques matches. Ils m’ont fait savoir que je suis guéri et je ne veux pas jouer. Je suis resté sur ma position et ils m’ont refusé mon salaire pendant 4 à 5mois, je n’arrivais plus à payer mon loyer, l’eau et l’électricité. Face à cette situation, J’ai quitté le club. Mais avant j’ai été voir la fédération tunisienne qui dit ne rien avoir avec le club. Cependant ils m’ont conseillé de régler cela à l’amiable, chose que j’ai réfuté. Je tiens à vous dire que l’arabe  reste toujours l’arabe. Pour éviter toute situation j’ai convoqué mon club devant les instances de la FIFA. Pour cela, je me suis attaché les services d’un avocat turc qui m’a défendu. Dieu merci, j’ai remporté le procès et la FIFA intime l’ordre au club El Gawaf de me payer mes droits. Tout n’est pas totalement payé mais ils le font progressivement.

Le club vous refuse ensuite le CIT ?

Lorsque je quittais, le club m’a refusé mon certificat international de transfert(CIT) et cela m’a handicapé. Pour preuve un club viêtnamien et jordanien m’ont sollicité mais pour faute du CIT, ils n’ont pas accepté et ce malgré les assurances et les informations données par mon avocat. Pour le club Jordanien j’ai même signé le contrat mais le CIT faisant défaut, ils n’ont pas voulu. J’ai eu pas mal d’offres que ce soit en tunisie au maroc, et d’autres clubs arabes, mais j’ai refusé. De passage, il faut signaler que le Rail Club du Kadiogo ne m’a pas accepté pour faute de CIT.

Wilfried Da n’est plus prêt à jouer avec un club arabe au regard de ce que  vous avez subi ?

Non, mais je pense qu’il y a des pays que je dois éviter. Lorsqu’un petit problème survient, vous avez tous les milles problèmes. Toute ma carrière professionnelle et internationale je l’ai fait dans des clubs arabes notamment dans le Maghreb et dans le Golfe. Le Golfe est totalement différent du Maghreb. Les arabes du Golfe sont humanistes et respectueux de l’étranger l’être humain. Tandis que ceux du Maghreb ne le sont pas.

Au passage je félicite Aristide Bancé pour son attitude avec son club. Avec ces derniers, il faut être un homme de caractère et mûr. Je sais que beaucoup de gens n’ont pas aimé l’attitude de Bancé mais il n’a pas le choix que d’être dur avec eux. Vis à vis de la presse, ils rassurent mais ils ne tiennent pas parole.

A la jeune génération qui veut s’aventurer dans le monde arabe, il faut savoir quel type de contrat vous signez, quel type d’agent est en face de vous et si tout n’est pas clair, mieux vaut se résigner

Quel est le parcours de Wilfried Da à l’international ?

Comme je l’ai dit J’ai joué à Renacimento en Guinée Équatoriale, à coton sport au Cameroun, en lybie a alagdar. Mon dernier club africain c’est El Gawaf en tunisie. A l’occident j’ai joué dans le Golfe. A Doubai j’ai joué à el aroubat, al kally, omane. Avec  alnada nous avons été champions.

De retour au pays, vous avez intégré Salitas.  Êtes-vous bien intégré ?

A Salitas c’est la famille. Je me sens bien. Le grand frère Maiga et le colonel YAC, l’entourage ça va. Je partage mon expérience avec les jeunes .Pour l’instant tous se passe bien.

Quelle suite vous donnez à votre carrière ?

Je me focalise sur salitas qui est un jeune club. Je veux me mettre en jambe et partager mes expériences. J’ai pas mal d’offres et de sollicitations mais avec l’expérience que j’ai veçue je ne veux pas m’aventurer. Il ne faut pas quitter le pays pour le quitter.

Que  compte faire wilfried Da après sa carrière ?

Depuis un certains, je fais des formations en ligne sur le coaching. J’ai, mon diplôme de préparateur physique et j’envisage commencer celle des entraineurs.

Wilfried Da est marié ?

(éclat de Rire) Oui. J’ai une femme et deux enfants. J’ai régularisé ma situation devant la loi et le mariage a eu lieu le 28 janvier 2018.

Vous êtes de Diébougou. Parlez-vous votre langue maternelle ?

(Rire)Je suis Birifor  mais comme je l’ai dit je n’ai pas la chance d’aller régulièrement là-bas, Mais je caracolle un peu, pas beaucoup en tous cas.

Quel regard portez-vous sur le football dans la région ?

A vous dire vrai, je n’ai pas d’information. J’entends parler du Bafuji FC et cela c’est grâce à un ami qui jouait là-bas sansan Kambou.

Quels sont vos Conseils à l’endroit des  jeunes joueurs ?

Le football c’est d’abord croire à son talent et travailler. Aujourd’hui vous êtes étincelant et les gens vous applaudissent. Si vous  sombrez, il vous faut encore travaillez pour être aimé de tous.

Dalou Mathieu Da



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