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Les Echos du Sud-Ouest

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SNC 2024: Les Birifors exposent le tabouret solution


La fête de la culture se poursuit dans la belle citée de Sya. Le village des communautés ouvert officiellement le 28 avril réunit en tout 45 communautés dont 31 ethnies du Burkina Faso et 14 ethnies étrangères. Chaque communauté a exposé sa culture dans toute sa splendeur. Les Birifor, ethnie du Sud-ouest du Burkina étaient présents à cette rencontre. Cette initiative vise à raffermir les liens de cohésion sociale et interpeller la jeune génération à aller à la découverte de leur culture car, « un peuple sans culture est un peuple sans âme ». 

Les Birifor sont un peuple du sud-ouest du Burkina Faso vivant en parfaite symbiose avec les Lobi, Dagara, Pougouli, Djan, Dogossêh, Gan, Touni, Kolango, etc qui forment le rameau LOBI. Par leur longue cohésion, les Birifor partagent de nos jours bon nombres de pratiques avec les autres peuples de la région. Malgré tout, les Birifor ont jalousement gardé certaines pratiques propres à eux. « La seule chose qui peut prouver à 100% que celui-ci est un Birifor, c’est à travers la danse Kôbinè. Nous sommes les seuls à pratiquer cette danse », précise Da Manhidessor Oumar, exposant Birifor, par ailleurs chef du troupe Kôbinè.

L’activité principale du Birifor est l’agriculture. Mais il est aussi chasseur et éleveur. Il a une culture très riche qu’il partage avec fierté à la nouvelle génération et à qui veut savoir d’où leur présence à la biennale. Tous les objets culturels ici présents ont une double utilité nous confie Da Manhidessor Oumar, avant de poursuivre dans les détails. « Le tabouret sur lequel je m’assoie pour jouer de la musique peut soigner un mal. Le Balafon qu’on joue, peut être utilisé à d’autres fins. La peau présente est utilisée aussi pour autre chose. Il y a certains tabourets, si une fille de 13 ans s’assoie dessus, elle tombera enceinte l’année suivante. Parler de tous les objets culturels Birifor exposés à la Semaine Nationale de la Culture nous prendra des jours », ajoute-t-il.

Da Manhidessor Oumar communément appelé roi du Kôbinè, déplore l’abandon de la culture par la jeune génération. « Je conseille aux jeunes de repartir vers la découverte de la tradition parce que nous sommes en train de perdre grandement et cela va nous coûter cher.>>

Antoine Bicaba

 




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