L’école publique primaire de Dindou a abrité la première édition du festival Naari de Binkan Wôw, ce samedi 24 décembre 2024. L’objectif de cette cérémonie est de vulgariser la culture Lorhon longtemps rangée dans le tiroir.

« Connaître ses origines pour mieux les défendre » c’est le thème retenu à cette première édition du festival NAARI de Binkan Wôw. Le but principal, c’est de promouvoir et de revaloriser la langue, la culture Lorhon peu connues dans la région du Sud-Ouest bien qu’ils soit autochtone. Le président du comité d’organisation Tôh NOUFÉ l’a dit.

« NAARI » est en langue téén et signifie « début ». En effet, les Lorhon sont détenteurs de beaucoup de grands fétiches et beaucoup d’interdits. Ce qui constitue une véritable barrière à leur brassage avec les autres peuples. Conséquences, ils sont très peu connus du grand public.

C’est donc dans l’élan de sortir de la cachette et démocratiser leur culture que la nouvelle génération initie des activités d’une telle envergure.

Pour ce faire, des prestations d’artistes tradi-modernes, des troupes traditionnelles de danse et cantation étaient au menu du festival Naari à Dindou.

À l’occasion, Sibfilè Sansan Palé est revenu sur l’historique du peuple Lorhon. De la sortie du Ghana en passant par GAOUA jusqu’à nos jours, le vieux sage a éclairé les zones d’ombres de l’assistance en majorité jeune.

Selon le président du comité d’organisation NOUFÉ tôh, l’initiative est partie d’un groupe WhatsApp créé le 09 Novembre 2019 pour servir de canal de communication entre le peuple Lorhon. Le groupe dénommé Binkan Wôw signifie « entendons-nous» et regroupe des lorhon du Burkina Faso et ceux de la côte d’ivoire.

Ce festival fut le cadre idéal pour les Lorhon d’étaler sur la table des autorités présentes quelques doléances. Il s’agit de l’intronisation d’un chef Lorhon, l’intégration de la langue lorhon à la RTB Sud-Ouest…

De l’aveu de la directrice régionale de la culture Séraphine SOMÉ/Millogo :« Ça été un festival de découverte. Nous avons appris de la communauté Lorhon notamment leur origine , leur danse, leur culture…Nous avons agréablement été surpris. »

Mme SOMÉ a invité les organisateurs du festival à miser gros pour que les prochaines éditions soient une réalité.

Après cette première édition, les Lorhon ne comptent pas s’arrêter à si bon chemin. Ils s’engagent à ne ménager aucun effort afin de pérenniser l’initiative.

Sansan Somé, le petit soleil ,Bicaba Antoine ( stagiaire) & Evardo Yacine Hien  (correspondant)