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Les Echos du Sud-Ouest

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Lutte contre les mutilations génitales féminines au Sud-ouest: Des policiers outillés


La direction régionale de la police nationale en partenariat avec L’ONG plan international Burkina et la direction provinciale en charge de l’action sociale a organisé ce vendredi 31 mai 2019 un atelier de formation sur la problématique de l’excision au profit des policiers du sud-ouest. Cet atelier qui se tient dans la salle de conférence de la direction régionale de la police nationale à Gaoua  vise à répondre à un double impératif qui est de renforcer les compétences des agents de police chargés de l’application de la loi sur le fléau et leur présenter le phénomène de l’excision ainsi que son ampleur.

Ils sont cinquante policiers à prendre part à cet atelier de renforcement des capacités sur la pratique de l’excision.   Les participants sont des officiers de police judiciaire (OPJ) et des agents de police judiciaire (APJ)  venus des quatre provinces de la région du sud-ouest pour s’imprégner sur ce fléau. Au cours de cette formation des modules qui sont spécifiques aux interventions des services de police en cas de mutilation génitale féminine et l’état des lieux du phénomène au Burkina particulièrement  au sud-ouest ont été au menu des échanges.

Le Commissaire Namagnan TRAORE commandant de la CRS Gaoua, représentant le directeur régional de la police, espère que les policiers  au sortir de cette formation seront nantis de connaissances sur les méthodes de lutte contre l’excision. Cet atelier, selon lui vise deux objectifs «  renforcer l’implication active des forces de police dans la lutte contre le fléau et faire connaitre aux policiers le phénomène et son ampleur. Il s’agira de les convaincre afin d’avoir leur adhésion dans la réussite de la lutte contre cette pratique ». Le commissaire traoré a signalé qu’il y a des actions déjà entreprises mais au sortir de cet atelier, des propositions concrètes seront faites pour venir à bout de ce phénomène.  Le représentant du directeur régional de la police a ajouté que la police nationale est l’un des acteurs de première ligne dans la lutte contre la pratique de l’excision, les  outiller a mieux traiter les cas qui leurs seront présentés est capitale. Car dit-il l’excision est une pratique traditionnelle aux conséquences dramatiques sur la femme et la jeune fille. Malheureusement, elle continue d’être  pratiquée dans notre région en dépit des multiples actions menées.  Pour exemple, des cas ont été signalés dans la zone de Kampti, Perigban, Nako et Tiankoura.  Suite à la persistance du fléau, les policiers du sud-ouest ont l’impérieux devoir d’apporter un plus à l’élimination à ces actes criminels.

 Ollo Samuel Iniroté DA représentant le directeur de plan Burkina, Bureau de Gaoua a laissé entendre que l’ONG a décidé de faire tolérance zéro à la pratique de l’excision. Ainsi, elle veut que les policiers les accompagnent toujours dans la lutte contre ce fléau.  La sensibilisation continue a-t-il dit mais les auteurs de ces actes doivent être sanctionnés. Sur l’état des lieux il est ressorti que de janvier 2019 à ce jour on dénombre 60 cas d’excision  prise en charge sur près de 137 cas signalés. Le directeur provincial en charge de l’action sociale, Drissa TOU s’est réjoui de l’initiative de la direction régionale de la police d’outiller  davantage les policiers.

Les participants à l’image de Sawadogo /TAPSOBA Andréa sous-officier ont loué l’initiative de renforcement de leurs capacités dans la lutte contre l’excision.

Victorien DIBLONI



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