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Les Echos du Sud-Ouest

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GREVE DES TRAVAILLEURS DE L’EDUCATION : Forte mobilisation à Gaoua


Le monde de l’éducation a entamé le 9 janvier dernier, une grève de 72 heures pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. A Gaoua dans le sud-ouest, les acteurs de l’éducation se sont mobilisés et ont procédé le 10 janvier à une marche à l’issue de laquelle, ils ont déposé de façon symbolique stylos et craies au Haut-commissariat du Poni.

Cette grève est la troisième du genre au cours de cette année scolaire 2017-2018 de la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) initiatrice de ce mouvement. En effet, elle a appelé ses militants à un arrêt de travail de 72 heures pour exiger la satisfaction de sa plate-forme minimale en quatre points. A Gaoua, les militants ont déserté les bureaux et les classes pour se retrouver à la place des funérailles du secteur numéro 4 de Gaoua qui tient lieu de piquet de grève.  Le premier jour a été consacré à la lecture et au commentaire du préavis et de la lettre directive N°4 qui comme son nom l’indique donne les directives à suivre par rapport à ce mouvement enclenché depuis le mois d’octobre 2017. Cette lettre renseigne les militants sur les sit-in qu’ils doivent observer désormais les lundis et les mercredis. Ils doivent également arrêter la transmission des courriers administratifs et le traitement des dossiers des différents examens scolaires et professionnels. Le deuxième jour de grève a été marqué par une marche qui a conduits les militants des manguiers des funérailles au Haut-commissariat où ils ont déposé symboliquement stylos rouges  et craies de couleur pour marquer l’arrêt des évaluations. A la place du Haut-commissariat, les marcheurs ont d’abord entonné en cœur l’hymne national avant de remettre au Secrétaire Général de la province du Poni représentant le Haut-commissaire, une enveloppe contenant une feuille blanche. Sansan Bienvenu DAH coordinateur régional des syndicats de l’éducation explique cette symbolique en ces termes : « Nous avons trop parlé, nous avons dit beaucoup de choses et c’est le silence à partir d’aujourd’hui. Nous n’allons plus faire du bruit autour de ce qui se passe.  Le match se joue seulement dans le camp du gouvernement et nous pensons que s’ils aiment ce pays, c’est à eux désormais de faire le discours ». « Valorisation de la fonction enseignante » « En avant pour un statut autonome » « Gratuité de l’éducation pour tous » ce sont entre autres les slogans que les marcheurs ont brandi sur des pancartes. Après la marche, les grévistes se sont retrouvés à la place des funérailles pour la suite des activités. La grève se poursuit demain et les militants se disent déterminés à faire aboutir leurs revendications.

Dar Flavien DA




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