Ils étaient nombreux les enseignants du préscolaire, du primaire, du poste primaire et du secondaire du Noumbiel a arpenté les artères de la ville de Batié le mercredi 10 janvier 2018 pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur plate-forme minimale revendicative.
Partis de la pace nation les enseignants ont fait le tour de la ville en passant par la rue marchande avant de rejoindre le Haut-commissariat. Là-bas, le coordonnateur provincial des syndicats de l’éducation du Noumbiel, Moussa Zabré a lu les différents points contenus dans la plate-forme minimale revendicative avant de la remettre au Haut-commissaire de la province du Noumbiel, Thomas Nyampa . Ce dernier a promis de transmettre cette plateforme à qui de droit. Les grévistes ont regagné la place de la nation où ils ont installé leur piquet de grève depuis le mardi 9, premier jour de la grève et ce jusqu’au jeudi 11 janvier 2018. A l’appel de la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) les enseignants du Burkina Faso observent une grève de 72 heures pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail. Durant ces trois jours, les classes et certaines administrations scolaires du Noumbiel sont restées fermées .Elèves et parents d’élèves expriment déjà leurs inquiétudes. J’ai vendu des chèvres pour payer la scolarité de mon fils qui fait la terminale. S’il ya une année blanche, l’école sera t- elle gratuite l’année prochaine ? S’interroge Delphin Somda . ‘’J’ai échoué au bac la session passée et si je dois passer une année blanche , mes parents ne me soutiendront plus ‘’ a pour sa part exprimé un élève sous couvert de l’anonymat .
Karim Koala / Correspondant