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Les Echos du Sud-Ouest

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Gbomblora : un site d’orpaillage typiquement féminin


Des femmes qui font de l’orpaillage leur principale activité  on en parle peu pourtant on en trouve. A Gbomblora un village situé à 20 km de la ville de Gaoua chef-lieu de la région du sud-ouest plusieurs  femmes s’investissent dans l’exploitation artisanale de l’or.  Munies de pioches, pelles, bassines etc  ces femmes font de la quête de l’or une alternative pour sortir de la pauvreté et payer la scolarité des enfants. Bafujiinfos a ouvert une fenêtre sur le quotidien de ces femmes.

Trouver le métal jaune pour changer le cours de leurs vies, c’est l’ardent désir que nourrit la cinquantaine de femme qui travaille dans ce site d’orpaillage depuis quelques années.

Creuser, concasser les cailloux, tamiser et laver la terre pour obtenir le minerai c’est le quotidien de ces femmes de Gbomblora dont l’ultime objectif est d’obtenir de quoi se nourrir et soutenir la famille.

« Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école et avoir un travail décent. Ici au village aussi il n’y a pas une autre activité que je peux faire  pour avoir de quoi s’occuper des enfants. C’est pourquoi je suis venue dans ce site  d’orpaillage » déclare Yéri Christine HIEN orpailleur depuis 10 ans.

Dans cet univers aux travaux extrêmement pesants on trouve malheureusement des élèves. Salomé DA est dans ce site pendant les vacances pour réunir le fond qui lui permettra de payer sa scolarité. « J’ai rejoint ce site pour chercher la scolarité de l’année prochaine. Nous creusons souvent le trou d’une profondeur de 1 ou 2 mètres mais on ne gagne pas plus de cinq mille franc. C’est pas facile mais on a pas le choix ». C’est la même raison qui a amené Odette élève dans ce métier qui n’a pas voulu  s’exprimer dans notre micro. Qu’à cela ne tienne elle doit jongler entre études et orpaillage pour sa survie.

Des difficultés, ils en existent.

Passer toute la journée dans ce site d’orpaillage dans le seul espoir de trouver le précieux métal n’est pas sans difficultés. « Creuser tous les jours, n’est pas chose aisée. Il y ‘a des moments où on ne peut même pas dormir à cause des courbatures.  Nous travaillons avec des pioches qui accidentellement nous blessent » explique Hénidiana DA une mère  d’une trentaine d’année. Avant de poursuivre « nous n’avons pas la force des hommes pour aller à plusieurs mètres de profondeurs, ce qui fait qu’on travaille chaque jour mais on ne gagne pas grande chose. Ce que nous gagnons c’est juste pour acheter les pagnes, supporter les charges familiales. Nous n’avons jamais obtenu une grosse somme ici mais c’est la seule solution que nous avons pour ne pas mendier ou rester sans rien faire

Plongées dans ce travail physique, pénible, sans aucune protection depuis des années, ces femmes comptent en sortir un jour si toute fois elles ont accès à un fond de roulement qui leur permettrait d’embrasser d’autres activités.

SIE MICHAEL DAH



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