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Les Echos du Sud-Ouest

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Gaoua : Le sac de maïs se négocie entre 24000 à 25000frcs en Janvier


2022 s’annonce une année difficile pour les Burkinabè. Le prix des céréales connaît une inflation sans précédents. La région du sud-ouest n’échappe pas à cette réalité. Bafujiinfos a fait une immersion dans le milieu des vendeurs de céréales, ce dimanche 23 Janvier 2022.

Depuis Décembre 2021, le prix des céréales connait une hausse dans la ville de Gaoua. De 16000 à 17000frcs, le sac de maïs et de mil se négocie actuellement entre 24000frcs et parfois 25000frcs le sac de 100 kg dans la cité de bafuji. Les prix de céréales grimpent semaine après semaine.

Les raisons sécuritaires et pluviométriques en sont la cause

Si les raisons de ces spéculations sont encore méconnues du grand public, les commerçants pointent du doigt la fermeture des frontières, la mauvaise pluviométrie et surtout l’insécurité qui ralentit les productions dans les zones à fort défis sécuritaire.

Abibata KINDA est dans le commerce des céréales depuis près de 15 années, mais elle dit ne jamais rencontrer une année aussi dure que celle-ci. Pour elle, les raisons de cette inflation sont multiples. « C’est parce que les gens n’ont pas eu le temps de cultiver. Il y a beaucoup de déplacés. Des gens ont même semé mais ils n’ont pas eu le temps pour récolter à cause du terrorisme ce qui fait que les récoltes sont mauvaises » s’est-elle justifiée avant d’ajouter « si le prix est augmenté dans les campagnes,  nous sommes obligés d’ ajouter quelque chose, ce qui fait que le marché n’est plus comme avant. Les gens veulent bien payer mais c’est le fait que c’est cher le prix est élevé. »


Autre lieu, même constat, au petit marché du secteur 03 de Gaoua, les commerçants ne sont pas restés indifférents par rapport à cette augmentation. « L’année passée on pouvait avoir le sac de 100 kg de maïs à 17 000 F CFA, mais cette année c’est très compliqué même la petite boite de tomate est à 450 F. » a laissé entendre Alice SOME. Avant de se lamenter « Je peux faire une semaine sans que personne ne vienne ici, or c’est dans ça que nous vivons depuis 04 ans. On n’a jamais vu cette augmentation des prix. » Pour elle cette inflation serait liée à la fermeture des frontières.
Au marché de Tièlkan sis au secteur 02 de Gaoua, Madame DA relate sa mésaventure dans la vente des céréales « les clients se plaignent des prix ». « Mais on va faire comment ? » s’interroge-t-elle. « On a cherché à savoir les raisons de cette augmentation et d’aucun nous disent que les récoltes ne sont pas bonnes et aussi l’insécurité dans les zones cultivables. Nous, on part pour prendre seulement, on n’a pas d’autres choix. » a-t-elle dit tout en ayant espoir que la tendance va se renverser dans les temps à venir.
Bonbagnè PALENFO



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