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Les Echos du Sud-Ouest

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Forum national de la diaspora: Des participants originaires du sud-ouest apprécient


Les rideaux sont tombés sur le   forum national de la diaspora ce vendredi   13 juillet 2018. 300 Burkinabè de la diaspora venus de divers pays  ont pris part à cette rencontre. Parmi ceux-ci figurent des fils du Sud-ouest dont la confiance de leurs paires leur a valu d’être choisis comme délégués au conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger(CSBE) pour prendre part à ce forum. Nous avons tendu le micro à trois (03) d’entre eux qui ont accepté de se prononcer sur le bien-fondé de ce forum, les problèmes rencontrés dans leurs pays hôtes ainsi que leurs attentes à l’issue du forum. Voici leurs propos recueillis par Bafujiinfos.

 

Je suis Irène H. KPODA délégué CSBE en autriche. Je suis originaire du Sud-ouest plus précisément de Dissin Frotio. Je vis depuis quinze (15) ans  en Autriche et j’ai été nouvellement élue en tant que Délégué C.S.B.E. pour l’Autriche ainsi que six (06) autres pays couverts par l’ambassade du Burkina Faso en Autriche. J’apprécie l’initiative de ce forum car la diaspora souhaitait une telle plate-forme afin de s’exprimer et d’exposer ses préoccupations et ses projets à l’endroit du Burkina. Et nous espérons qu’à l’issue de ce forum nos  préoccupations soient prises en compte par le Ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’Extérieur qui est notre ministère de tutelle. En effet, les Burkinabè vivant en Autriche sont confrontés au problème de la double nationalité. L’Autriche n’admet pas que les Burkinabè ayant la nationalité autrichienne conservent la nationalité burkinabè. De ce fait, les Burkinabè vivant en Autriche ne pourront pas participer aux élections présidentielles de 2020 en tant que diaspora. Nous sommes ici pour demander aux structures dont nous relevons de plaider en notre faveur auprès des autorités autrichiennes pour que nous puissions participer aux élections présidentielles prochaines.

Sié PALE délégué CSBE du Bénin

Je m’appelle Sié PALE. Je suis originaire du Sud-ouest plus précisément de Loropéni. Je participe à ce forum en tant que Délégué C.S.B.E. de la circonscription du Bénin section Cotonou. Les Burkinabè vivant au Benin font face à de multiples problèmes et je ne pense pas que ce forum soit à mesure de les résoudre à l’immédiat. Le problème majeur est le conflit qui oppose les étrangers aux autochtones. Les Burkinabè étant des travailleurs s’attirent  la jalousie des autochtones dès que leurs affaires commencent à prospérer. Des éleveurs Burkinabè vont aussi en pâturage au Benin et sont souvent victimes de conflits qui les opposent aux agriculteurs.  Néanmoins ce forum est le bienvenu puisque nos autorités nous ont appelé pour s’enquérir des problèmes que nous vivons à l’étranger afin d’envisager des perspectives à court et long terme pour les résoudre. Ce Ce serait bien de la part de notre ministère de tutelle d’en faire une continuité.

Dénis R. SOME résident au Ghana

Je suis R. Dénis SOME , originaire du Sud-ouest plus précisément de Legmoin. Je suis géographe de formation et je réside au Ghana depuis plus de dix (10) ans. Mon intégration professionnelle n’a pas été facile du fait que je suis d’un pays francophone. Mais je me suis battu et actuellement je travaille pour le compte du gouvernement Ghanéen. C’est ainsi que le consulat m’a consulté pour un programme de mise en œuvre de la contribution des Burkinabè vivant au Ghana dans le développement du Burkina. C’est dans ce sens que j’ai été désigné pour prendre part à ce forum qui vient à point nommé. Notre souhait est qu’à la fin de ce forum, que le Ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur envisage des actions dans le sens de la protection et de la défense des droits des Burkinabè vivant à l’étranger. Par exemple, au Ghana, de nombreux Burkinabè sont accusés à tort ou à raison puis emprisonnés sans qu’on ne puisse engager aucune procédure judiciaire parce qu’ils n’ont des papiers d’identification. Le problème est que ces Burkinabè refusent de s’établir des pièces d’identification malgré les sensibilisations du consulat. En outre, nous diaspora devons penser à notre apport dans le développement du pays. Tout comme le font déjà certaines communautés vivant à l’étranger et qui font des dons comme des forages par exemple à leurs villages. Cela m’a inspiré et quand  que je viens pour mes congés au village, je pense à donner quelque chose pour l’école de mon village.

Abdias Farma



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