.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Fête du travail à Gaoua : Pas de marche cette année


A l’instant de leurs collègues du monde entier, les travailleurs de la province du Poni sous l’égide du comité provincial de l’Unité d’Action Syndicale ont commémoré ce 1er mai 2019 à Gaoua la fête du travail. Cette année les travailleurs n’ont pas jugé nécessaire de remettre une plateforme revendicative aux autorités. Ils ont organisé une assemblée générale et une conférence publique sur le thème : « Evolution socio-politique du Burkina : Enjeux et perspectives »

C’est la cour des écoles « centres A et B » de Gaoua qui a servi de cadre aux travailleurs de la ville de Gaoua pour célébrer la fête du travail, ce 1er mai 2019. Pour cette année, la tradition n’a pas été respectée. Les travailleurs n’ont organisé de marche à travers les artères de la ville comme ils ont coutume de le faire ceci pour rendre hommage aux victimes des attaques terroristes. Aussi ils n’ont pas transmis aux autorités leur traditionnelle plateforme revendicative. Pour Badessere Dabiré, coordonnateur provincial de l’UAS, depuis 2017, les autorités n’ont plus examiné les différentes revendications contenues dans leurs plateformes. Il ne sert à rien de continuer à les déposer.  Cependant, ils ont au cours d’une assemblée générale, réactualisé leur plateforme de 2017. Il compte rencontrer l’autorité provinciale pour en discuter tête à tête. Entre autres points de cette plateforme, on peut retenir le respect des libertés syndicales et démocratiques, un audit sur le foncier dans toutes les communes de la province, la construction d’une bourse de travail régional, l’arrêt des affectations arbitraires, la lutte contre le travail des enfants dans les sites d’orpaillage artisanaux, l’arrêt des coupures intempestives d’eau…

Après cela les travailleurs ont eu droit à la lecture d’une lettre de protestation adressée par l’UAS au Premier Ministre sur les retards de la tenue des rencontres gouvernement syndicats et  son message du 1er mai aux travailleurs. Dans cette lettre de protestation, l’UAS a fustigé le comportement qui n’a pas daigné rencontrer les partenaires sociaux depuis 2017.

L’UAS a aussi dans son message du 1er mai aux travailleurs pointé du doigt les abus du système capitaliste qui plongent les travailleurs et les populations dans la misère au  bien au Burkina que dans d’autre pays à travers le monde.

C’est une conférence publique qui a mis fin aux activités du 1er mai2 019 à Gaoua. Elle a été animée par le conseiller pédagogique de l’enseignement secondaire Saidou Kientega  sur le thème « Evolution socio-politique du Burkina : Enjeux et perspectives ». Le but de cette conférence de rappeler à la jeune génération le sacrifice consenti par leurs ainés pour maintenir en alerte le mouvement syndical.  Des camarades ont perdu leur ont été torturé, certains ont perdu leurs emplois, d’autres ont même perdu leur vie a laissé entendre le conférencier. Pour Badessere Dabiré, cette conférence est un cadre de formation pour les jeunes militants.   Saidou Kientega a à travers sa communication rappelé l’histoire du Burkina Faso à travers les différents régimes qu’il a traversés. La lutte syndicale et ses déboires ont été mis en exergue dans chaque régime. Aussi bien les régimes d’exceptions que les régimes démocratiques ont foulé aux pieds, les libertés syndicales. Malgré tout, le monde syndical a toujours su rebondir en tentant de s’organiser au mieux. Après la conférence la fête s’est poursuivie avec les jeux de société.

Dar Flavien DA



Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *