L’association pour la promotion féminine de Gaoua (APFG) a organisé ce jeudi 09 mai 2019 à l’école primaire de Sansana dans la commune rurale de Gbomblora province du Poni, une campagne de sensibilisation sur la pratique de l’excision et l’enlèvement des élèves pour fait de mariage précoce. Un phénomène fréquent dans les écoles du Poni, l’APFG en collaboration avec la direction en charge de l’éducation primaire du Poni veut à travers cette séance de sensibilisation combattre cette pratique.
En dépit des séances de sensibilisation et les efforts entrepris afin de promouvoir la femme tant au niveau national, que régional, les jeunes filles sont toujours touchées par la pratique de l’excision et le rapt d’enfants. Conscient des effets néfastes, L’association pour la promotion féminine de Gaoua a initié une campagne de sensibilisation pour changer la donne.
A Sansana , les animatrices de l’APFG au cours de l’animation ont invité les populations dudit village à abandonner les mutilations génitales et le mariage précoce. Bénédicte ZALLE représentante de la présidente de l’APFG a affirmé que « Dans ces derniers temps le constat est réel, dans les établissements l’excision prend de l’ampleur et l’enlèvement des filles pour des fins de mariages ». Selon elle, cette campagne vise à emmener les jeunes scolaires et les parents d’élèves à bien s’imprégner du phénomène, ces inconvénients et de connaitre les moyens juste pour combattre la pratique de l’excision et le rapt d’enfants qui sont des anciennes méthodes qu’il faut bannir.
MMe Zallé ajoute que le village de Sansana abrite un site d’orpaillage et à cause du site d’or les jeunes filles sont des cibles privilégiées en matière d’enlèvement pour des fins d’exploitation sexuelle ou elles peuvent être victimes de mariage d’enfants.
Le premier responsable de la circonscription d’éducation de base, Jean Marie KAMBOU inspecteur chef de la circonscription de Gbomblora ayant pris part à cette activité a loué l’initiative que mène l’APFG depuis vingt ans (20 ans ) qui est de promouvoir la femme et de combattre ce qui peut brimer la jeune fille. Pour lui cette sensibilisation fera tâche d’huile non seulement au sein du village mais aux acteurs de l’éducation et des élèves eux-mêmes qui seront des porte-paroles auprès des autres populations afin de venir à bout de ces fléaux qui nuisent à l’avenir des enfants.
Au cours de cette séance de sensibilisation, les pièces théâtrales ont été présentées par les élèves sur les méfaits de l’excision et de rapt d’enfant. A la fin les élèves ont pris l’engagement de combattre cette pratique et de partager l’information aux autres populations.
Victorien DIBLONI