.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Drame de Gongobiro: Il faut absolument faire des sacrifices pour un retour à l’ordre normal au village


Le lundi 21 février 2022, un incendie suivi d’une déflagration a eu lieu au marché d’un site d’orpaillage de Gongombiro dans la commune de Gbomblora, à une quinzaine de kilomètres de Gaoua, dans la région du Sud-Ouest. Cette explosion avait provoqué des pertes en vie humaine, nombreux blessés et Plusieurs dégâts matériels, ce drame avait plongé bon nombre de burkinabé dans la tristesse et la consternation. Le gouverneur de la région du sud-ouest, d’alors a pour sa part ordonné dans un communiqué la fermeture du site d’orpaillage « à compter de du 22 février, et ce jusqu’à nouvel ordre » Par ailleurs, le Procureur a également ouvert une enquête pour comprendre les circonstances exactes de ce drame . Plus d’un mois après ce drame une de nos équipes s’est rendue sur ce site et dans le village de Gongombiro pour le constat.

Dans le site d’orpaillage de Gongombiro, les hangars ont fait place à des tas de tôles et de Seko. Plus d’un mois après l’incident, le temps semble s’être arrêté et les langues se délient difficilement quand on évoque ce sujet. Le drame hante encore les esprits des citoyens du village selon Célestin HIEN CVD de Gomgonbiro « généralement, dans le village on n’est pas à l’aise. En réalité on a perdu plusieurs personnes du village et il y a des blessés qui ne sont pas guéris actuellement. En ce qui concerne le yaar, il a été raclé par le gouverneur, mais c’est la manière qu’ils ont raclé déposé tas à tas qui nous dérange, pour nous cela devrait être brulement complètement.» Toujours selon le CVD, la fermeture du Yaar est une décision salvatrice en faveur d’une scolarité réussie de leurs enfants « Nous ne voulons plus l’ouverture de ce site, vous savez plus de 30 à 40 enfants ont abandonné l’école à cause de ce yaar. Le yaar est au milieu du village et quand les enfants quittent la famille, ils font semblant d’aller à l’école et ils se dirigent vers le site d’or, cela a causé des abandons scolaires ». Ces tas de tôles et Seko amassés sur le site du Yaar après le passage des bulldozers constituent une source d’insécurité selon OLO Honoré DA « avec le vent qui souffle ça effraye des gens et le vend peut soulever ces tôles qui peuvent blesser des gens ». Pour Tiferté HIEN, la fermeture de ce site a plongé les jeunes de Gongombiro dans le chômage avec pour corollaire le développement du grand banditisme « bien vrai, on a fermé le yaar s’il n’y a pas autres activités qui va occuper les jeunes, je pense , ils deviendront des délinquants et des coupeurs de route». Selon Lekité Da chef du village de Gongombiro, il faut absolument effectuer des rites traditionnels pour que la quiétude revienne au village au regard du contexte socio-économique difficile du village, il lance un appel à l’aide aux autorités régionales. En rappel le drame de Gongombiro a fait 60 morts et 83 blessés, et les autorités régionales avaient décidé du même de la fermeture de ce site d’orpaillage traditionnels jusqu’à nouvelle ordre.

Victorien DIBLONI



Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *