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Les Echos du Sud-Ouest

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DA Sansan Roger (première partie) :  Un jeune au parcours inspirant


Malgré une enfance difficile, Da Sansan Roger est un jeune de la région du sud-ouest aux multiples casquettes. Acteur culturel, minier et entrepreneur, DASARO (contraction de son nom et prénom) comme il se fait appelé affectueusement se distingue de la plus belle des manières à travers son engagement pour sa communauté. Bafujiinfos est allé à sa rencontre. Lisez plutôt !

Bafujiinfos : Qui est Da Sansan Roger ?

DA Sansan Roger :  Je suis né le 26 février 1982 à Gaoua dans la province du Poni où ma famille y réside (Secteur 5, quartier Chefferie). Parlant de mon origine, je suis partagé entre deux communes à savoir : la commune de Nako et celle de Bouroum bouroum (Boméo).

Bafujiinfos : Quel a été votre parcours scolaire

DA Sansan Roger : Les Gens refusent de croire que je me suis limité en classe de 3ème (Juste au 1er trimestre) involontairement. J’ai fait mon école primaire à l’école chefferie de 88 à 94.

Ensuite le lycée Bafuji de 95 à 98 (je précise que j’étais boursier en plus). Mon cursus scolaire va s’arrêter au lycée municipal de Gaoua en 2001 pour des raisons familiales que je n’évoquerai pas ici pour ne pas mettre mal à l’aise des proches.

 Je ne saurai terminer de parler de mon cursus sans présenter toute ma reconnaissance à cet Mr au grand cœur « Kambou Sié, agent de la mairie à la retraite actuellement ».

Bafujiinfos : Pourquoi cette reconnaissance particulière à ce nommé Kambou Sié ?

Da Sansan Roger : Il m’a accepté et m’a cru pendant mes moments pas vraiment faciles. Il était et est toujours à mes côtés par des conseils. Il est mon deuxième père

Bafujiinfos : Parlez-nous de votre parcours professionnel

DA Sansan Roger : Hummmm !!! Je ne sais même pas par où commencer. J’étais un bon dessinateur depuis l’enfance donc juste après la fin de mes études, j’ai été immédiatement enrôler à Sassa Décor (Respect à toi Lassina Compaoré dit Lasso mon boss) avec qui j’ai bossé pendant 04 ans comme peintre, dessinateur, calligraphe. Un métier que j’exerçais et continue d’exercer avec amour et passion. Ensuite j’ai travaillé à la sofitex Diébougou pendant 02 saisons (2006- 2007)

De Novembre 2008 à nos jours, je suis dans l’industrie minière. Actuellement je suis paramedic, officier sauveteur pompier industriel et formateur certifié.

De passage je remercie la compagnie IAMGOLD/Essakane SA à qui je dois ce que je suis aujourd’hui pour leur accompagnement en m’offrant des formations et stages de qualité ici au pays comme à l’extérieur du pays (Sénégal, Mali, Canada). C’est grâce à elle que je suis compté aujourd’hui parmi les rares experts en santé et sécurité au travail/ section Mesures d’urgence.

Bafujiinfos : Vous avez mis en place une société de sécurité incendie et secourisme. Les internautes veulent savoir davantage.

Effectivement, c’est une société exerçant dans le domaine de la santé et sécurité des personnes et des biens, la sécurité incendie et le secourisme. Notre objectif c’est votre santé et sécurité, c’est aussi la satisfaction de nos clients. Nous proposons des services et des prestations de qualité sur 04 grands axes à savoir :

-La prévention

-La formation

– le secourisme et les sauvetages spécialisés

-La vente et installation des équipements de sécurité incendie et de secourisme.

La société a pour nom Consulat Vie Sécure/Sauveteur -Secouriste au travail (CVS/ SST SARL) dont je suis le propriétaire

Le siège est à Ouaga. Bientôt une annexe chez moi à Gaoua et aussi à Banfora chez nos esclaves.

Dans le futur, nous envisageons disponibiliser des ambulances privées bien équipées avec des ambulanciers professionnels et non des chauffeurs d’ambulance pour des Services d’Aide Médicale Urgente (SAMU).

Entre autre je vais bientôt vous présenter ma structure de production et de promotion culturelle lors de la dédicace ici même à Gaoua du premier album maison de l’artiste Sami DOPH. Vous serez ébahi.

Bafujiinfos : Quel est votre message à l’endroit des jeunes de la région et à l’endroit de tous ceux qui travaillent et qui ont du mal à revenir pour apporter un plus au développement local

DA Sansan Roger : A la jeunesse, soyons humble, ne soyons pas allergiques aux critiques, allons à l’école de l’expérience en consultant nos devanciers, osons entreprendre, sachons reculer en arrière pour mieux sauter. Les raccourcis conduisent toujours à la mauvaise destination.

Nous sommes les relèves de nos parents. Nous sommes les modèles de nos petits frères et nos enfants. Ils suivront nos pas car ils pensent que tous nos actes sont les meilleures options. L’état ne peut pas tous nous embaucher.

Aux travailleurs du public ou du privé ressortissant de la région en général et de la province du Poni en particulier, donnons envie à nos enfants de toujours revenir à la source, de parler fièrement de leur contrée à leurs amis. Cela s’acquiert par notre participation aux activités socio-culturelles de notre chose commune. Notre seul refuge c’est chez nous donc faisons-les vivre en apportant nos soutiens à nos frères qui y sont restés pour l’entretenir sinon ils vont nous rejoindre où nous sommes.

Dubaï une brousse est devenu aujourd’hui une grande ville incontournable pour le business grâce à une seule famille qui a investi pour le développement. Le relief de notre région est déjà très beau et très envié par les autres. Elle a juste besoin d’une petite torche de chacun de ses filles et fils pour s’éclairer.

 Qui sera fier de dire un jour que mon village n’existe plus ???

Interview réalisée par Dalou Mathieu Da



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