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Les Echos du Sud-Ouest

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Culture : « Le Biir » une danse du terroir porté par la troupe Didjormè de Kampti


La troupe de danse traditionnelle Didjormè de Kampti a une renommée qui va au-delà des frontières de la région du sud-ouest et du Burkina Faso. En effet, elle s’est fait ambassadrice des pas de danses Lobi et en particulier du « Biir ». Nous les avons rencontrés, lors de leur passage à Ouagadougou pour le week-end de danses traditionnelles Lobi tenues les 24 et 25 février 2018.

Quelques membres de la troupe Didjormè de Kampti

« La danse du malin » ou encore le « Biir », ce pas de danse Lobi n’a point de secret pour la troupe de danse Didjormè de kampti. Créé en Août 2005 elle a été reconnue officiellement le 25 octobre 2007 comme association culturelle. Principalement la troupe a pour ambition , la valorisation et la perpétuation des pas de danses et cadences Lobi. Il s’agit du Biir, du djôrô, le Daboul appelé bôbô, le Bimbô, le Bamba, le Bourbina et le Gboro ou le nô niè.

Treize ans après  sa création, c’est une troupe qui fait la fierté de tout un peuple Lobi et de ses fondateurs. En effet Didjormè de kampti totalise trois participations à la phase finale de la semaine nationale de la culture à bobo Dioulasso (2010, 2012, 2014) et à plusieurs manifestations culturelles au niveau national.

Sur le plan régional, la troupe Didjormè de kampti est l’une des rares troupes de la région du sud-ouest  a participé au marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA) en 2016. En 2013, elle a reçu un trophée en tant qu’invité d’honneur au festival des danses traditionnelles de Bounkani (FESTIBO).

Promouvoir la danse traditionnelle Lobi n’est pas du tout facile

 « C’est une fierté de voir les gens qui nous applaudissent. Au MASA en côte d’ivoire par exemple nous étions des héros après notre passage», affirme le président de la troupe. Cependant la promotion des pas de danses du terroir n’est pas chose aisée. En plus du manque de soutien se pose le problème de la relève. « Les jeunes ne s’intéressent plus à la danse traditionnelle, ils courent vers le modernisme » nous confie Léopold Pooda. Il note également que les potentiels ambassadeurs de la danse traditionnelle Lobi n’existent plus. « Autrefois les balafons rayonnaient dans les cabarets de Gaoua, Kampti…., mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, c’est la musique moderne »dixit M. Pooda. Le président de Didjormè de kampti poursuit en affirmant que c’est  un défi qu’il faut impérativement relevé. « Chacun à son niveau doit amener les gens à avoir le goût de la musique traditionnelle ».

Le président de la troupe  Didjormè de Kampti Léopold Pooda

Malgré tout, la troupe Didjormè de Kampti ne compte pas baisser les bras. Elle envisage intégrer le conseil international de la danse de l’UNESCO, la propulsion et le partage de la danse traditionnelle Lobiri de par le monde, à travers une tournée de prestation de spectacle de danse en Europe et en Amérique ( Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Grèce, Canada, Amérique latine, USA….), l’organisation d’une biennale de la culture «  Caravane de danse traditionnelle et artistique de kampti ».

Dalou Mathieu Da



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