Les 7 et 8 mars 2025, trente-cinq femmes déplacées internes de la commune de Loropéni ont bénéficié d’une formation en saponification. Initiée par l’Association Socio-Culturelle (ASC), cette formation, qui s’est tenue dans la salle des fêtes de la mairie de Loropéni, visait à favoriser leur insertion socio-économique et à encourager leur autonomisation.
Toutes issues des sept villages les plus touchés par la crise sécuritaire, ces femmes ont reçu un enseignement théorique et pratique sur la fabrication du savon liquide et de la lessive. Cette initiative a été rendue possible grâce aux contributions de bonnes volontés de Loropéni et de Gaoua. Selon les organisateurs, avec à leur tête Nandine Kambou, responsable de l’association, cette activité s’inscrivait dans le cadre de la 168e Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque année le 8 mars. Le thème retenu pour cette édition était : « Crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole des femmes ? ».
À Loropéni, ces femmes ont pleinement adhéré à cette thématique et ont fait de la saponification un levier pour leur autonomisation. Durant ces deux jours, elles ont appris et produit du savon liquide et de la lessive.
L’initiative a été saluée par la coordinatrice des femmes de Loropéni et la marraine de l’événement, qui ont encouragé les bénéficiaires à partager leurs acquis avec d’autres femmes. Elles les ont également exhortées à créer des coopératives de saponification afin de contribuer à leur développement économique et social.
En marge de la formation, plusieurs activités sportives, ludiques et culturelles ont été organisées. On note notamment un cross suivi d’une séance d’aérobic, un défilé en tenues traditionnelles, ainsi qu’un match de gala opposant les femmes aux jeunes filles, qui s’est soldé par un score nul (0-0). La journée s’est clôturée par un bal populaire.
Les participantes ont pris l’engagement de faire de cette initiative un tremplin pour leur développement et ont donné rendez-vous pour l’année prochaine.
SOULAMA Alassane, Correspondant