Dans la province du Ioba, le collège d’enseignement général (CEG) de Gnigbaman, dans la commune de Dano a fait parler de lui aux examens du brevet d’études du premier cycle BEPC. Cet établissement a réalisé un presque snas fautes au BEPC en enregistrant un seul échec pour la première cuvée de ses élèves à l’examen. Dans le cadre du mois d’octobre, bafujiinfos. com premier journal régional en ligne du Burkina basé à Gaoua vous amène à la découverte de cet établissement.
Ouvert en septembre 2020 sous la direction de Mahamadi Kaboré, le CEG de Gnigbaman a connu des débuts quelque peu difficiles. Avec un total de 47 élèves répartis de la sixième à la troisième, et seulement deux enseignants, M. Kaboré, directeur, cumulait les rôles d’économe et de responsable de la vie scolaire.
Après quatre années de travail acharné, le CEG de Gnigbaman a réalisé un taux de réussite de 94,73 % aux examens du BEPC. Sur 19 candidats présentés pour la première fois à la session 2024, un seul n’a malheureusement pas réussi.
Selon Mahamadi Kaboré, premier responsable du CEG, la discipline est le premier secret de cette réussite. « En ce qui concerne le secret du succès, il faut dire qu’au CEG de Gnigbaman, depuis la sixième, nous travaillons beaucoup sur la discipline. Quand un élève est discipliné, on peut le conduire à faire ce qu’on veut, et même à travailler facilement. » Pour M. Kaboré, conscientiser les élèves au bon moment est également un facteur déterminant. « Au premier trimestre, les professeurs se sont vraiment investis, alors que les élèves n’étaient pas encore très conscients des enjeux. Nous avons pris quelques semaines pour les sensibiliser. Une fois cela fait, connaissant leurs objectifs et l’importance de leur réussite, nous n’avons plus eu besoin de faire beaucoup d’efforts, si ce n’est de les accompagner. »
En ce qui concerne le personnel administratif, l’ambiance de travail est essentielle au CEG de Gnigbaman. « Avec le personnel du lycée, nous avons beaucoup travaillé pour instaurer une bonne ambiance. Il y a une cohésion entre nous, car nous avons tous un seul objectif. À la fin de chaque trimestre, nous nous réunissons pour partager un moment convivial autour d’un pot ou d’un barbecue. Cela nous unit comme une famille. »
M. Kaboré souligne également l’implication des parents d’élèves et de la diaspora dans cette réussite. « Le travail se fait aussi avec les parents d’élèves. Lorsqu’un trimestre se termine, l’élève ne reçoit son bulletin qu’en présence de ses parents. Si l’élève a bien travaillé, il est félicité, sinon nous discutons des raisons de son échec. Souvent, la faute incombe aux parents : l’enfant n’a peut-être pas de lampe pour étudier ou est surchargé de travaux domestiques. Après avoir identifié ces causes, nous conseillons les parents, et cela permet de résoudre la majorité des problèmes. »
Comme dans tous les établissements, des défis persistent au CEG de Gnigbaman. Ces difficultés sont d’ordre matériel, financier et humain. « Nous faisons face à un manque de salles de classe, à l’insuffisance de professeurs, à un manque de ressources financières et à un désintérêt de certains parents pour l’éducation de leurs enfants », explique M. Kaboré.
Pour cette nouvelle année scolaire, l’établissement ambitionne de réaliser un taux de 100 % de réussite aux examens du BEPC. Afin d’atteindre cet objectif, des résolutions ont été prises avec l’ensemble du personnel enseignant, de la vie scolaire, des parents d’élèves ainsi que des autorités administratives et religieuses. Le proviseur compte, une fois de plus, sur la discipline et la rigueur pour entamer cette nouvelle année scolaire avec succès.
Nicolas SOME