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Les Echos du Sud-Ouest

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Circulation routière: « Moi-même j’ai été victime d’un accident de circulation dès la première semaine que je suis arrivé à Gaoua…», Bévour NEGALO, DR des transports, de la mobilité urbaine du Sud-ouest.


A l’occasion de la célébration du 11 décembre à Gaoua, le réseau routier de la commune a une nouvelle configuration. Il y a entre autres, un type de signalisation que sont les feux tricolores. Dans le souci de permettre aux usagers de comprendre ce « nouveau langage routier » et d’adopter un comportement responsable en circulation, nous sommes allés à la rencontre du Directeur Régional des transports, de la mobilité urbaine du Sud-ouest, Bévour NAGALO. Il a bien voulu se prêter à nos questions.

Bévour Nagalo DR transports du sud-ouest

Bafujiinfo.com (B.) : Qu’est-ce que la circulation routière ?

Bévour Nagalo (B.N) : La circulation routière est le faite de se déplacer en empruntant les voies de communication que sont les routes.

  1. : Qu’est-ce qu’il faut respecter pour circuler sur la route ?

B.N : Pour circuler sur la route, il faut respecter le code de la circulation. Le respect  du code de la circulation est le fait de suivre les règles qui sont représentées par la signalisation. En parlant de signalisation, nous avons la signalisation verticale que sont les panneaux de signalisation, la signalisation horizontale qui est le marquage sur la chaussée.Les feux tricolores font également  partie de la signalisation puisqu’ils règlementent la circulation au niveau des intersections (croisement de deux ou plusieurs voies). Ils sont appelés la signalisation lumineuse. L’être humain aussi régule la circulation. Ici à Gaoua par exemple, nous avons les VADS ainsi que la police, la gendarmerie qui aident à réglementer la circulation des usagers.

  1. : Nous avons une nouvelle configuration du réseau routier à Gaoua, entre autres, les feux tricolores. Un feu tricolore c’est quoi?

B.N : Un feu tricolore, c’est comme son nom l’indique, c’est une signalisation qui est composée de trois feux. Un feu rouge, un feu orange et un feu vert. Ils sont généralement placés au niveau des intersections.Ces trois couleurs ont une lecture et une interprétation universelle pour tous les usagers de la route, à savoir les automobilistes, les conducteurs d’engins à deux roues et ceux d’engins à trois roues.

  1. :Qui est concerné par les feux tricolores ?

Tous les usagers sont concernés par les feux tricolores, aussi bien les cyclistes, les motos cyclistes, que  les automobilistes. Mais spécialement pour les piétons,  en principe les feux qui concernent les autres usagers ne les concernent pas. C’est pourquoi un piéton ne doit pas aller s’arrêter en même temps que les automobilistes. Son passage va devenir plus compliqué quand ceux-ci vont se lancer. Au contraire, au moment où les automobilistes sont arrêtés, le piéton doit profiter pour passer. Il faut aussi souligner qu’il y a  parfois des passages aménagés pour les piétons. Aussi, quand il y a un passage pour piéton à proximité, il est indiqué que le piéton y aille pour passer.

  1. : Quel doit être l’attitude des usagers de la route  envers un  piéton en circulation?

B.N : Lorsque le piéton est engagé sur la route, les autres usagers doivent s’arrêter et le laisser passer. Malheureusement, la plupart du temps ce n’est pas le cas. Au contraire, quand on voit un piéton de loin on klaxonne et on accélère. Pourtant c’est le contraire qui devrait se faire. Lorsqu’un piéton est déjà engagé sur la voie, même si c’est deux pas seulement qu’il a faits, c’est conseillé  de ralentir ou de s’arrêter  pour le laisser passer.

  1. :On entend souvent parler de véhicules prioritaires en circulation. Quels genres de véhicules sont-ils prioritaires ?

B.N : Parmi les véhicules prioritaires, nous avons l’ambulance, les véhicules des sapeurs-pompiers, de la police et de la gendarmerie, lorsqu’ils se déplacent pour des services d’urgence. Auquel cas ils mettent en marche leur gyrophare et/ou leur sirène. En plus, un cortège n’est considéré comme prioritaire que lorsqu’il est précédé par la police ou la gendarmerie. Mais les cortèges de mariage, les gens qui s’attroupent, qui klaxonnent et qui circulent en désordre ne font pas partie des véhicules prioritaires. Ils sont alors soumis aux mêmes règles que les autres usagers.

  1. :Comment doit-on s’arrêter au feu ?

 B.N : On doit s’arrêter de façon à pouvoir voir le feu. On ne doit pas s’arrêter devant le feu de façon à ne plus pouvoir le voir. Si non, on devient un obstacle pour les autres usagers. Quand vous devez tourner à gauche, il faut vous arrêter de façon à permettre à ceux qui continuent tout droit  de pouvoir le faire. Mais ça c’est quand la largeur de la route  le permet. Parce que si vous devez tourner à gauche, vous partez vous ranger à gauche, vous allez aussi empêcher ceux qui sont en face de vous  qui viennent de passer. Ainsi donc, connaissant  l’étroitesse de nos voies ici, quand on s’arrête au feu, il faut s’arrêter toujours à droite.

  1. : A quel moment il faut s’arrêter au niveau du feu ?

B.N : Au niveau du feu, il faut s’arrêter systématiquement quand le feu est rouge. Quand vous venez et que vous voyez que le feu est orange, ça veut dire qu’automatiquement après il va passer au rouge donc il faut vous apprêter à vous arrêter. Il ne faut pas surtout accélérer pour rattraper le feu orange pour passer, c’est  un comportement très dangereux.

  1. : A quelle allure faut-il circuler en ville ?

B.N : En agglomération, la vitesse est systématiquement limitée à au maximum 50 km à l’heure. Dès que vous arrivez à l’entrée d’une agglomération vous voyez un  panneau qui annonce que vous êtes à l’entrée d’une ville ou d’un village. Ce panneau à lui seul indique deux panneaux en même temps. Il indique en premier lieu une limitation de vitesse à 50 km à l’heure et en second lieu une  interdiction de klaxonner sauf en cas d’extrême danger.

  1. :Comment appréciez-vous la circulation routière à Gaoua ?

B.N : Il y a beaucoup à faire. Moi-même j’ai été victime d’un accident  dès la première semaine  que je suis arrivé à Gaoua. Un Samedi je suis venu au bureau, j’ai travaillé et j’ai voulu traverser la voie pour prendre un café. Pendant que je traversais à pied, un motocycliste en pleine vitesse  est venu me ramasser. J’étais pourtant déjà engagé et je pensais qu’il allait passer derrière moi. Donc de ma propre expérience, je peux dire qu’il y a beaucoup à faire. Il faut sensibiliser les gens, pour qu’ils puissent changer et améliorer leur façon de circuler à Gaoua. Pour que la sensibilisation  ait une grande portée, on peut passer par les médias, en utilisant surtout les langues nationales. On pourrait aussi mettre à contribution  les forces de l’ordre que sont la police et la gendarmerie. Pour l’instant ce ne sera pas pour verbaliser, compte tenu de la nouvelle configuration du réseau routier à Gaoua, mais pour d’abord sensibiliser.

  1. : Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des usagers de la route ?

B.N : Je voudrais demander aux usagers de la route d’être très prudent. Quand on est sur la voie publique il ne s’agit pas de dire qu’on a raison. Parce que quand il y a des dégâts, vous êtes victimes même si vous avez raison. Ensuite, il faut respecter le code de la route, respecter la signalisation. Pour les nombreux feux qui sont  déjà installer à Gaoua, que chacun fasse l’effort de les intégrer dans ses habitudes. Ce n’est pas parce que la circulation est fluide, quand bien même le feu est rouge, qu’il faut passer. Aujourd’hui vous pouvez passer, mais si ça devient une habitude de passer au feu rouge un jour vous ne pourrez plus le faire, il sera trop tard pour vous.

 

Entretien réalisé par Joseph Somé




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