Ce Jeudi 8 mars, les femmes du Burkina Faso à l’instar de celles du monde entier célèbrent leur 161ème Journée Internationale. Une journée qui est officiellement reconnue par les Nations Unies le 08 mars 1977. Aujourd’hui encore la Journée des femmes reste d’une brulante actualité, car la lutte pour l’amélioration des conditions de toutes les filles et les femmes demeure toujours à l’ordre du jour.
L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes au début du XXe siècle
Toutefois, dans notre pays au lieu que les femmes aillent en rang serré pour revendiquer leurs droits , c’est les questions de pagnes qui divisent. En effet presque chaque année, la célébration de la journée des femmes au Burkina Faso se résume à une guéguerre autour du pagne ou de la multiplicité des pagnes du 8 mars. Est-ce le pagne qui va émanciper la femme ? Sommes-nous entrain d’oublier que des femmes ont mis plus de cent ans pour effacer les discriminations les plus criantes entre les hommes et les femmes ? Que faisons-nous de ces acquis et qu’attendons-nous faire de plus pour l’émancipation de la femme ? Les querelles sur les questions de pagnes ne devraient pas nous faire perdre de vue les enjeux les plus importants pour la femme.
Reconnaissons tout de même que le phénomène de l’importation des pagnes sape la dynamique de la sensibilisation des burkinabè à produire et à consommer local. Il n’est pas non plus de nature à permettre un épanouissement économique des femmes dont la plupart excellent dans le secteur de tissage. Une question qui mérite d’ailleurs d’être débattue dans un cadre un peu plus général que celui du 8 mars.
Il est urgent de poser des actions concrètes pour que les femmes du Burkina en général et celles des villages reculés puissent avoir de l’eau potable, accoucher dans des centres de santé sans perdre la perdre la vie. Mieux , il serait intéressant de mettre en place des mécanismes pour financer les activités des femmes. C’est mesures petites soient-elles peuvent sortir la femme de son état de précarité. Ainsi donc, elles pourront contribuer au développement économique du pays
En rappel, cette année célébration de la journée internationale des femmes au Burkina Faso est placée sous le thème : « La participation de la femme à la gouvernance : état des lieux, défis et perspectives ». Le ministère de tutelle a entrepris des innovations majeures qui, nous l’espérons, nous sortiront de la routine des djandjoba et des simples discours. Le 8 mars devrait plutôt être l’occasion de faire un bilan sans complaisance sur la situation des femmes, faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer leur situation.
La rédaction