.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Cas de dengue au Burkina: La faute au moustique génétiquement modifié ?


Il s’est tenu le mercredi 22 novembre 2022 dans la salle de conférence de l’Institut de recherche en science de la santé (IRSS) une rencontre d’échanges sur le développement de biotechnologies au Burkina Faso avec une attention particulière sur le moustique génétiquement modifié dans le cadre de l’élimination du paludisme. L’objectif de cette rencontre était de donner l’information vraie et juste aux hommes de médias, communicateurs, blogueurs et influenceurs.

Le Burkina Faso est un des 11 pays où le paludisme persiste, selon le rapport l’OMS (OMS 2018). En 2022, plus de 11 000 000 de personnes ont été infectées du paludisme avec 4 243 décès dont plus de 2 925 enfants de moins de 5 ans et 37 femmes enceintes selon le Secrétariat permanent pour l’élimination du Paludisme (SP/Palu-BF 2023). Les chercheurs burkinabè ne sont pas restés de marbre face à cette situation. Afin de lutter efficacement contre ce fléau, le moustique génétiquement modifié (MGM) semble convenir le mieux pour soulager le mal au pays des hommes intègres. Or, la question du MGM suscite de grandes controverses au sein de la population avec des compréhensions majoritairement erronées. C’est donc pour relayer l’information vraie et juste que les journalistes, communicateurs, blogueurs et influenceurs ont été conviés à cette rencontre.
Deux importantes communications étaient à l’ordre du jour. La première portait sur la dengue et fut présentée par le Dr Moussa Guerbéogo. Il introduit en signifiant que la dengue et le paludisme sont deux maladies parallèles. « Leur point commun est qu’elles sont toutes causées par les moustiques. » a indiqué Dr Guerbéogo. On apprend avec lui également qu’il n’y a pas encore de médicament contre la dengue mais des calmants pour soulager les symptômes. « La dengue est causée par les moustiques, genre Aedes. » a expliqué Dr Guerbéogo.
La deuxième communication fut assurée par le Dr Abdoulaye DIABATE, chercheur anthologiste médical et responsable du projet Target Malaria sous le thème « Target Malaria : Développement de la technologie du moustique génétiquement modifié, moyen complémentaire à l’élimination du paludisme. » Quand on parle de moustique génétiquement modifié il y a deux grandes approches a-t-il fait savoir d’entrée de jeu. « Il y a d’abord l’approche de la suppression où vous impacter la capacité de reproduction des moustiques, vous réduisez la densité qui devient extrêmement faible et ne peut plus continuer la chaîne de transmission.
La deuxième approche s’appelle le remplacement. Vous modifiez de sorte à rendre le moustique incompatible avec le parasite ou le pathogène. Même si ce moustique prend le pathogène il ne peut pas se développer dans son organisme. Quand vous laissez de tels moustiques ils vont passer le gène à l’ensemble des populations des moustiques sur le terrain qui seront incapables de transmettre la maladie.
Nous, nous avons choisis l’approche de la suppression parce que ces moustiques transmettent le paludisme et d’autres maladies causées par le même moustique. »


Pour plusieurs, le MGM est à l’origine de la recrudescence de la dengue au BF. Le Professeur DIABATE bat en brèche cette affirmation qu’il juge d’amalgame. Selon lui la dengue est transmise par les Aedes et le paludisme est causé par l’Anophèle. Ce sont deux espèces complètement différentes. Il n’y a pas d’échange de gène possible entre elles.
Il a aussi précisé que la Target Malaria a essentiellement travaillé sur l’Anophèle et non sur les Aedes, causes de la dengue.
La Target Malaria est un consortium de recherche à but non lucratif œuvrant en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord, qui a pour objectif de développer et de partager des technologies génétiques qui permettront de modifier les moustiques et de réduire la transmission du paludisme
Sansan Somé, le petit soleil



Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *