La caravane de formation Yali (yong african leader initiative) a organisé le samedi 21 avril 2018 au centre jeune de la direction régionale de la jeunesse de Gaoua, une formation sur entrepreneuriat, le leadership et le civisme à l’intention des jeunes et des femmes. L’objectif de cette formation est de développer des comportements responsables et promouvoir l’émergence d’une jeunesse autonome, créatrice de micro-entreprises durables pour participer à l’édification du pays.
Des travaux en ateliers, et des communications pour sensibiliser sur l’entrepreneuriat, le civisme et le leadership, les 70 participants a la session de formation n’ont pas du tout chômés. Pour les initiateurs, seul la formation permettra de venir a bout de certains fléaux. « Nous avons remarqué ces 10 dernières années que l’incivisme a pris de plus en plus de l’ampleur et c’est la jeunesse qui est surtout la cible la plus touchée. Les actes d’incivisme et de vandalisme ne participent pas à la construction de notre pays dont la jeunesse représente près de 80%. C’est nous les jeunes qui devions participer à la construction de ce pays, à l’édification de cette nation, d’où la nécessité de faire cette caravane pour combattre ces actes de vandalisme et d’incivisme et aussi contribuer à l’émergence d’une culture burkinabè, celle des hommes intègres » a dit Maimouna Ilboudo, coordonnatrice de la caravane de formation.
Barthelemy Tenkodogo, un des formateurs qui a donné la communication sur le civisme abonde dans le même sens que la coordinatrice. « IL y a une quinzaine d’années que nous sommes dans les difficultés liées au civisme, et c’est surtout la jeunesse qui manifeste beaucoup cet incivisme ». Pour lui, la manifestation de l’incivisme est liée à des paramètres de gouvernance, de manque d’emploi, de difficultés à l’école. Ces comportements constituent de son avis une forme de révolte où les jeunes se retrouvent face aux lois de la république parce qu’ils ont des choses à exprimer, il y a des choses qu’ils réclament et qu’ils ne gagnent pas, il y a des réalités d’injustice. « Donc, aujourd’hui, on met l’accent sur le civisme pour que chacun comprenne qu’on est dans une nation, on est dans un pays et si nous voulons avancer avec les difficultés, alors il va falloir que nous revenions à ce principe de devoir envers la nation afin que nous puissions vivre en communauté pour que le pays puisse avancer». Et pour lui cette formation pourra y contribuer d’où le choix de la jeunesse. En plus du civisme, les jeunes et les femmes ont eu droit à une autre communication sur entrepreneuriat et le leadership. « Aucun pays ne peut se développer sans entrepreneuriat qui est un véritable moteur pour le développement économique, social et l’épanouissement de toute nation et le Burkina Faso, pays émergent doit pouvoir intégrer entrepreneuriat afin de booster économiquement son développement pour d’atteindre l’auto dépendance » a-t-elle soutenu. Nous voulons vraiment impacter la nation, la jeune génération, les femmes, a-t-elle poursuivi. Elle pense que ceux qu’ils vont former, formeront à leur tour leurs camarades, l’entourage afin de pouvoir impacter des milliers de jeunes.
Les participants se sont engagés à avoir désormais des comportements civiques mais ils comptent également inviter leurs camarades à faire comme eux. « Je me donnerai à fond pour préserver les biens qui nous sont très chers comme les feux tricolores, les routes et j’invite toute la jeunesse du sud-ouest à faire comme moi en respectant ces biens » a laissé entendre Hyppolite Urbain Kambou du lycée Bafuji de Gaoua. Pour Flore Hermine Somé, du Complexe Notre Dame de Gaoua, elle prend l’engagement de mettre en pratique les comportements civiques qu’elle a appris à travers cette formation.
Cette série de formation se déroule avec le soutien financier de l’ambassade des Etats-Unis et de l’ABPEC (Amicale des Bénéficiaires du Programme d’Echange culturel Burkina- USA). Elle a débuté le 10 mars dernier à Kaya et compte atteindre les 45 provinces du pays.
Dar Flavien DA