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Les Echos du Sud-Ouest

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Burkina: Les 5 remèdes du journaliste Romial Patrice Toé au président de la transition Ibrahim Traoré


Dans cette tribune parvenue à notre rédaction, le journaliste Romial Patrice Toé prodigue des conseils au nouvel homme fort du Burkina ,Ibrahim Traoré plébiscité à l’issue des assises nationales .Le diagnostic fait par le journaliste est sans appel. Cinq remèdes  pour relever le grand malade Burkina Faso, c’est la conclusion à laquelle, le journaliste est parvenu. Lisez  plutôt!

Monsieur le Président Capitaine Ibrahim TRAORÉ, maintenant que vous êtes confortablement installé dans votre fauteuil de Président du Faso, permettez moi en tant que citoyen de ce beau pays de vous proposer une ordonnance médicale pour notre grand malade le Burkina Faso. Vous avez été sur le terrain durant des années et vous n’êtes pas sans savoir que notre beau pays est en train de passer de vie à trépas. Tous ses organes vitaux sont atteints. Le cerveau ne fonctionne plus, le cœur bat au ralenti, les saignements sont partout et abondants, à peine on attend sa respiration,… Le Burkina Faso se meurt…

Mon capitaine le malade est agonisant d’où l’urgence à trouver rapidement des remèdes efficaces. Vous avez décidé d’être son médecin traitant. Je ne doute point de vos capacités à guérir ce grand malade mais n’empêche que je puisse aussi proposer quelque chose pour permettre à notre pays de se rétablir rapidement. Voici l’ordonnance que je vous propose monsieur le Président :

1/ Il faut continuer le renforcement du matériel de guerre ( armes, munitions hélicoptère,…). C’est un impératif si l’on veut gagner la guerre. Peu importe avec qui on aura ces armes ( France, Russie, Chine, Turquie,…)

2/ Réduire de moitié les salaires des ministres et du Président du Faso. Si vous voulez aller plus loin dans un élan révolutionnaire, gardez seulement votre salaire d’officier de l’armée. Mettez votre salaire de Président à la disposition des troupes.

3/ Mettre en vente aux enchères les ¾ des véhicules de luxe ( V8 , talisman et autres véhicules hyper coûteux ). Cet argent servira à la prise en charge des PDI.

4/ Il faut rapidement militariser la police nationale, municipale, les eaux et forêts, les GSP , les douaniers et tous les corps paramilitaires que nous avons dans notre pays. Cette militarisation sera pour une durée déterminée ( 2 ,3 où 4 ans). Étant des agents de l’État payés à la fin de chaque mois,ils auront en plus de leurs salaires, une indemnité spéciale de militarisation. Ces forces seront traitées sur le même pied sur le terrain au cours des missions pour éviter les frustrations et les incompréhensions. Les blessés de guerre et les martyrs seront également traités de la même manière.

5/ Organiser rapidement les villages et les communes pour la résistance. Il faut à ce niveau que dans chaque région, les gouverneurs soient des chefs de guerre. Que chaque gouverneur convoque une réunion de guerre avec toutes les communes de son ressort. Un militaire sera nommé dans chaque commune en tant que attaché militaire. Il aura son bureau avec son personnel pour coordonner les actions des groupes d’auto défense et des villageois dans sa commune. Dans chaque commune nous connaissons le nombre de villages. Des personnes seront choisies dans chaque village ( le chef de terre, le chef de village où encore le chef de Canton tout dépend de l’organisation du village) pour coordonner à leur niveau la lutte. Ce leader villageois répondra de l’attaché militaire de la commune. Et les dozos et koglweogos qui sont dans ces villages répondront de ce chef de guerre au plan villageois. Les villages pourront ainsi s’organiser pour l’offensive et la résistance. Des permanences pourront être mises en place pour veiller sur le village. Le gouverneur recevra tout ce qui est armement et vivres pour la résistance civile. Les chefs de corps et autres responsables militaires devront travailler en tandem avec le gouverneur et les attachés militaires dans les communes pour ne pas se marcher sur les pieds.

Si ces 5 médicaments sont convenablement administrés à notre malade, je vous assure Monsieur le Président que la santé reviendra progressivement et que notre chère Patrie le Burkina Faso pourra se relever définitivement de cette situation qui risque de le faire disparaître de la carte.

Dieu bénisse le Burkina Faso
La Patrie où la mort nous vaincrons !

Romial Patrice TOE
Journaliste



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