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Les Echos du Sud-Ouest

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Batié : Le cimetière des tirailleurs sénégalais se meure


A l’instar des autres provinces de la région du Sud-Ouest, la province du Noumbiel regorge des sites touristiques qui pour magnifier l’histoire glorieuse des populations, qui pour susciter la curiosité.  Au nombre de ces sites, le cimetière des tirailleurs sénégalais ou encore des anciens combattants. Situé à l’entrée de la ville de Batié capitale de la province cet ensemble de nécropole est dans un état de dégradation avancée. Allons à la découverte de ce cimetière des tirailleurs sénégalais. 

Le cimetière des tirailleurs Sénégalais , se trouve dans un bois de teck au bord de la grande voix qui mène au centre ville de Batié. Les tombes sont envahies de bosquets et sont dans un état préoccupant.

Le cimetière des tirailleurs sénégalais est peu connu de nos jours par des habitants qui le confondent avec le cimetière moderne.

Ce lieu où se reposent les tirailleurs sénégalais est dans un grand état d’abandon, envahi par les buissons et le teck, envahi souvent aussi par les enfants qui s’amusent avec les tombes. Et pour   Zomwin DA guide de touriste d’Homme à Batié d’expliquee que dans ce site se reposent plusieurs combattants de la période coloniale «  des tirailleurs sénégalais se reposent ici. Sur certaines plaques on peut lire certains noms, tel que Jean Coulibaly matricule 2582 , Ambaguissé Wologué, Difouré Palé soldat de première classe matricule 27777, Touré Youl matril 48814, Djorté Kambou entre autres, différentes nationalités qui ont lutté pour la cause du colon sont enterrées dans ce lieu. Les pierres tombales qui portent la marque de l’armée française se diffèrent à celles de la marque civile. Les tombent ou il y a le signe de la croix dessus signifie que ce sont des tombent appartenant à des civils chrétiens enterrés. ». Selon le guide, ce site qui devrait être valorisé est délaissé «  comme ce n’est pas clôturé, les gens profitent pour en faire un dépotoir, ils viennent faire des rites. On est venu une fois trouver un miroir, et quelqu’un disait que ce sont des rites occultes on ne sait pas c’est à quelle fin ?. Tout cela, c’est parce que ce n’est pas clôturé. Si c’était clôturé forcement on allait avoir un gardien qui allait empêcher les gens de rentrer faire de n’importe quoi dans le site ».

Dans ce cimetière, plusieurs tombes montrent la continuité du cimetière dans l’habitude d’y enterrer des morts. Mais la municipalité a interdit toute inhumation au profit d’un autre cimetière estime le guide Zomwin Da «  alors le cimetière en son temps a été légué à la commune et c’est devenu un cimetière communal voilà pourquoi, il y’a d’autres civils qui reposent à côté. Maintenant la mairie à trouver un autre site pour les inhumations au niveau communal et voilà pourquoi on veut en faire de ce site un patrimoine culturel, un site touristique ». Jean Bosco Sondeman SOME est un ancien et ex maire de Batié de 2006 à 2012, âgé 73 ans il est témoin oculaire du camp militaire pendant la période coloniale, pour lui l’armée Burkinabé a pris sa source ici à Batié « le camp militaire était ici à Batié, j’ai vu ça quand j’étais enfant. On n’osait pas sortir en son temps ; ce qui nous faisait peur d’ailleurs c’est quand les porcs sortent, et c’est en ce moment-là qu’on les voit venir pour les chasser. Le camp était clôturé eux ils ne sortaient pas. Et c’était autour des années 1956-1958 ». Pour l’entretien de ce site, l’ex maire estime faire de son mieux « on a tout fait pour ce cimetière, je me suis déplacé à Ouaga, à l’ambassade de France pour chercher les moyens afin de clôturer ce site, il y’a même un colonel des armées qui s’est déplacé ici pour voir et après ils ont promis de faire le travail mais jusqu’à ce que je parte je ne les aie pas vu venir ici. » 

De l’avis de nos interlocuteurs, plusieurs projets ont été annoncés par la municipalité : construction d’un mur de clôture, réhabilitation des tombes …Mais jusqu’à ce jour , il est encore ouvert à tous les vents . Les tecks poussent dans les tombes, de nombreuses tombes sont brisés et de nombreuses plaques d’identifications portées disparues. Ils appellent à l’aide à toute personne de bonne volonté pour la sauvegarde de ce site.

Victorien DIBLONI victdiblo@gmail.com



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