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Les Echos du Sud-Ouest

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Art’F SOME : Quand l’oisiveté à l’université révèle des talents qui sommeillent


Il habite la ville de Sya, précisément à belleville pour des raisons d’études. Parti de simples caricatures à des fins ludiques, Fulbert SOME fait des merveilles aujourd’hui en tant qu’artiste graphique. On pourrait croire qu’il était né avec un crayon à la main. BAFUJIINFOS vous propose un entretien avec le natif de Dalampour dagara.

Art’F SOME est son nom d’artiste dessinateur. Mais à l’état civil il se nomme SOME N. Fulbert. Il est étudiant en Sciences Biologiques à l’Université Nazi Boni de Bobo Dioulasso. Sa rencontre avec le dessin ne date pas d’aujourd’hui. L’histoire remonte à l’école primaire où Fulbert aimait faire la caricature des choses qui l’amusaient.

Arrivée au lycée,  l’enfant de Dalampour Dagara n’a pas jeté l’éponge. Il continuait à dessiner. Il explique qu’en classe de première, il a même réalisé quelques portraits à main levée de quelques grands hommes historiques et coller dans la salle de cours. Des portraits qui n’ont pas échappé à l’admiration de certains professeurs, qui l’ont encouragé à aller de l’avant.

« Après le BAC, alors que je prenais mon billet pour Bobo dioulasso, C’est là que j’ai aperçu notre professeur de français que je n’oublierai jamais ( Madame OUEDRAOGO). Elle m’a encouragé à continuer les dessins si j’arrivais au campus. » a laissé entendre Art’F SOMÉ.

Le véritable talent est né au campus

Une fois au campus, au début des cours c’était serré. Par la suite le programme a été évacué et il n’y avait pas d’évaluation en vue. L’idée lui est venue d’essayer quelque chose pour s’épanouir.

« Je postais quelquefois mes réalisations sur Facebook pour avoir des likes, par la suite j’ai enchaîné avec les photos de certains de mes amis.  Et là, c’était juste les contours que je faisais, je n’avais aucune idée du remplissage. » nous confie Fulbert.

Au fil du temps, un ami le conseilla une application appelée « GRILLE ». Selon cet ami, cette application aiderait l’amateur dessinateur à avoir une bonne forme de l’image de référence. «  Je crois que c’est depuis ce jour que je me suis appliqué et j’ai vraiment bossé pour la maîtrise du remplissage. » affirme Art’F SOMÉ.

A écouter le jeune Fulbert, le peu qu’il gagne avec cet art arrive à couvrir ses besoins. Mais pour lui l’objectif n’est pas d’avoir pour aujourd’hui seulement. Il dit être en quête d’un meilleur niveau car à l’écouter « Il y a un avenir à bâtir et je crois qu’il faut un maximum d’économie et de préparation pour espérer être à un niveau où on est professionnel. »

Pour ce qui est des bémols avec cette activité « Il y a  ceux qui demandent de faire des portraits gratuits qui sont nombreux ( rire) et ceux qui te font croire qu’ils vont payer, vous vous mettez d’accord sur le prix , tu fais le boulot et une fois que tu envoies la photo par WhatsApp pour lui confirmer que c’est fini, cela devient la dernière fois que vous communiquez . Il disparaît. Ils sont nombreux ceux qui m’ont joué ce tour.  Mais je crois que ce n’est pas une peine perdue. Ça fait mal mais , ça renforce aussi le niveau. » a révélé Fulbert SOMÉ. Pour le futur chimiste, les études et l’art , Ça ne gêne pas du tout . Tout est une question d’organisation. Ça marche parfaitement bien a-t-il dit.

Le coût des portraits

Le prix d’un portrait varie en fonction du format choisit par le client et l’outil utilisé. Avec mon niveau actuel un dessin au stylo sur le format A4 va de 12500fcfa à 15000f en fonction de l’image.  Sur le format A3 le prix va de 15000f à 20000f aussi en fonction de l’image. Si le dessin est fait au crayon sur le format A4, il coûte 8000f, sur le format A3 c’est 10000f informe l’artiste.

Art’F SOMÉ encouragé par des artistes chanteurs

Pour Fulbert, le retour des artistes burkinabè dont il a réalisé le portrait sont des encouragements dans la plupart des cas. « Je crois que ça fait du bien. Ça me plaît bien de dessiner des gens qui sont connus du grand public, ça m’apporte de la clientèle. C’est souvent quand j’arrive à produire quelque chose d’exceptionnel comme les portraits des artistes, je gagne quelques commandes et j’en profite.  Il y a aussi certains qui m’ont contacté sur WhatsApp et on a échangé. Chose qui m’a beaucoup plu et je pense que l’avenir nous dira plus. » a signifié l’artiste avant d’ajouter que le portrait de David le combattant est le résultat dont il a été le plus satisfait.

Cependant, Fulbert rencontre un jeune défi avec son art. Il s’agit du manque de matériel professionnel de dessin. En plus le matériel est très cher et difficile à trouver dans notre pays. « J’ai commencé à utiliser le stylo, parce qu’il est unique et seulement ses techniques sont à apprendre » martèle Fulbert. Par contre, selon le jeune artiste, pour réussir un portrait, ça demande beaucoup. Quand je livre un portrait fait au crayon, je me sens gêner. Le matériel que j’utilise n’est pas conseillé, mais je fais avec parce que je n’ai pas le choix.

Samson SOmé



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One thought on “Art’F SOME : Quand l’oisiveté à l’université révèle des talents qui sommeillent

  1. Mayouar Somé

    Félicitations et tous mes encouragements au petit frère Fulbert, Dalampour tout entier est fier de toi

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