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Les Echos du Sud-Ouest

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A la découverte de nos communes: Périgban ,ou la cité du long lac


Périgban a été érigé en département le 15 Août 1984. Situé à 25 km de Gaoua la capitale régionale du sud-ouest, Périgban s’étend sur une superficie de 305 Km2   avec 29 villages reconnus administrativement. Selon l’histoire, les premiers habitants seraient originaires de l’actuel commune rurale de Nako. L’histoire et le peuplement de cette commune  vous est  proposé par Bafujiinfos.com .

L’historique du village nous enseigne que les habitants  de Périgban sont venus du village de Borêra, dans la Commune de Nako, province du Poni.

En effet, la zone  a été découverte par un certain SIB Mankou dans sa partie de chasse. SIB Mankou a donc découvert cet endroit près du lac avec des terres fertiles et une faune abondante au 19ème siècle. Il informa alors son fils HIEN Pinkpour Tonakur de l’existence de cette zone inhabitée et l’amène à s’y installer la même année. Les autres membres de la famille ont suivi Tonakur dans son mouvement.

Mankou qui a découvert la zone ne s’installe pas. Il continua à kampti la même année, puis ensuite a poursuivi son périple vers le village de Tiwêre qui signifie « parti pour de bon » dans la Commune de Djibouè.

HIEN Pinkpour Tonakpur, à son arrivée installe son fétiche à l’esprit protecteur qui veille sur le village. C’est un lieu de culte où sont faits des sacrifices pour préserver la paix et éloigner les mauvais esprits du village. Tous peuvent participer à l’adoration du fétiche, hommes, femmes, sauf les jeunes garçons non-initiés et les femmes n’ayant pas atteint la ménopause. A l’époque où la chasse était développée, un fétiche exclusif  aux chasseurs existait dans le village. Il était interdit aux femmes et aux non chasseurs, mais n’existe plus de nos jours.

Avant l’arrivée du colonisateur, le village de Périgban s’appelait Tinkpour qui signifie « baobab rabougri ». Le nom Périgban qui signifie « le long lac » a été attribué au village  par l’autorité coloniale par ce qu’il est au bord d’un lac très long.

Après l’installation des autochtones, toutes les tentatives d’installations, de migrants mossi, dioula, peulhs et autres sont restés vaines. La plupart d’entre eux, arrivés après les indépendances s’installent quelques années et migrent vers  la commune de Kampti, ou de Loropéni pour y rester définitivement. En effet, les immigrants sont très rares dans la commune de Périgban. On n’y trouve au-delà des autochtones que quelques familles peuhls transhumants et 1% des mossis.

Il ressort de la tradition orale que le village de Périgban et le village de Borêra dans la commune de Nako sont unis par des liens familiaux, compte tenu du fait que le fondateur du village a migré de ce village de Borêra avec sa famille pour s’installer dans la zone de Périgban. Des liens existent également entres villages de Périgban, de Kampti, de Tiwêre dans la Commune de Djibouè qui tracent bien l’itinéraire suivi par Mankou, Père de HIEN Pinkpour Tonakur.

En outre, il ressort des entretiens, qu’il existe un vaste réseau de liens familiaux entre le village de Périgban et les villages des Communes de Nako, de Kampti, de Djibouè, de Bouroum -Bouroum et de Loropéni compte tenu du fait que beaucoup de villages se sont constitués par le déplacement de certains membres de familles dans les différentes Communes à la suite de petits conflits ou à la recherche de terres plus fertiles et de pâturages pour le bétail. A ce titre, on a les rites d’initiation qui sont organisés par clan avec les villages de ces différentes  Communes (Périgban, Nako, Kampti, Bourom- Bouroum et Loropéni…)

Il n’a pas existé de conflits particuliers entre les différents villages de la commune, ni avec ceux des autres communes à l’exception des mésententes liées aux problèmes de femmes et autres. Aucun village ne répond traditionnellement, ni coutumièrement de l’autre.

Qu’en est-il des infrastructures réalisées par l’Etat?

De nos jours, Périgban compte deux Centres de Santé et de Promotion Sociale(CSPS) à savoir le CSPS de Timintira qui couvre 8 villages  et 11 villages pour celui de Périgban, 15 écoles primaires publiques, un Collège de l’Enseignement Général(CEG), et un Lycée départemental.

Il faut noter également la présence des services techniques à savoir, la Préfecture, la Mairie, la Circonscription d’Education de Base(CEB), la Zone d’Appui Technique de l’agriculture, la Zone d’Appui Techniques de l’élevage, le Service Départemental des eaux et Forêts.   Enfin, nous notons la présence de  quelques partenaires techniques et financiers de la Commune  à savoir Fonds d’Investissements pour les Collectivités Décentralisées(FICOD), Fonds Permanents pour le Développement des Collectivités Territoriales (FPDCT), PDDC, PNGT2-3, Plan Burkina, etc. Il reste donc entendu, qu’il existe actuellement des lieux de cultes religieuses, église catholique, les églises protestantes (pentecôte, CIE, EPE, IUC) et une mosquée  dans le village de Sinkoura . T

Trois partis politiques sont présents dans la commune de périgban .Il s’agit du  MPP, le CDP et l’UPC.

Dans le cadre de l’intercommunalité, des relations de partenariats peuvent être nouées entre ces Communes rurales, pour raffermir les liens historiques.

 

Norbé Bébé DA,  correspondant communal




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