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Les Echos du Sud-Ouest

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A la découverte de nos communes:  Loropéni signifie     « là où le buffle est aussi  gras que la pastèque »


Loropeni, Logopeni et Lobena sont les différentes idiomatiques de Louopena qui est la première appellation de la localité donnée par les « gan ». Avant la colonisation, Loropéni  s’appelait Louopena qui signifie « là où le buffle est aussi  gras que la pastèque » . Elle était appelée Lobena indiquant « là où l’on frappe au champ » par les lobi et Logobeni qui veut dire « il ya du bois ici » par les dioula. Loropéni serait le nom déformé transcrit par  l’administration coloniale.

Le fondateur de Loropéni Farma Tokere appelé Tokpan d’ethnie Gan venu du Ghana est passé d’abord à Gaoua puis Tingué « secteur 1 actuel de Loropéni » avant de s’installer définitivement à Obiré. Kama Sagna nom du chasseur de Toupan tua l’historique gros buffle gras à proximité de la rivière Massako ce qui donna au village son nom  « Louopéna ». Les Gans ont été suivi par les Lobi vers 1891 et les  Dioula vers 1894. Les Dogossè furent les premiers autochtones du nord  de la commune (Dipéo, Koro, Tiéfindougou, Finlandé).

situation géographique

La commune de Loropéni est située dans la partie Ouest de la province du Poni, région du sud-ouest du Burkina Faso. Elle est limitée au Nord par les communes de Iolonioro, Tiankoura (province de la Bougouriba), à l’Est par les communes de Bouroum Bouroum et de Gaoua, au Sud par les communes de kampti et de Djigouè, au Sud-est par la commune de Périgban, au Sud-ouest par les communes de Ouo et Mangodara (province Comoé).

Le chef lieu de la commune de Loropéni est à 42km à l’ouest de Gaoua, chef lieu de la province du Poni sur l’axe Gaoua-Banfora (route nationale 11)

La superficie de Loropéni est de 1906 km2 faisant d’elle la commune la plus vaste de la province du Poni soit 25  pourcent de la superficie totale de la province qui est de 7514 km2. Elle regroupe 74 villages administratifs et 5 secteurs avec une population estimée à environ 66000 habitants. Elle est dirigée par un conseil municipal composé de 165 conseillers élus par village et administré par un maire et deux adjoints au maire tous issus des partis MPP et UPC .

Les résultats du diagnostic participatif des villages réalisé en Octobre 2014 indique que 90 pourcent des actifs enquêtés sont des agriculteurs et /ou des éleveurs, les 10 autres restants exercent des activités liées au commerce, l’artisanat, les professions libérales globalement. Le secteur de l’emploi est relativement peu fourni dans la commune. Il n’ya pas d’unité de production implantée dans la commune. Les jeunes sont attirés vers les sites d’orpaillage ou émigrent vers la Côte d’Ivoire. Les seuls emplois offerts aux jeunes sont l’agriculture notamment le maraîchage et l’élevage. Cette situation est une des principales causes de l’exode des jeunes en saison sèche.

L’économie locale de Loropéni s’appuie fondamentalement sur l’agriculture et l’élevage. Ces activités occupent la majorité de la population. En plus de ces deux principales activités, l’artisanat, le commerce et les activités génératrices de revenus sont pratiqués et restent caractérisés par une forte dominance du secteur informel.

La commune dispose de potentialité dans plusieurs domaines qui une fois valorisées peuvent servir de levier pour son développement. Ainsi, au plan agricole, la commune dispose de nombreux bas-fonds aménageables, de deux retenues d’eau pérennes (Lokosso et Loropéni avec une superficie totale aménagée de 23 hectares dont 09 seulement exploités) et de nombreuses plantations d’anacarde.

SERVICES DECONCENTRES DE L’ETAT

Une  préfecture, deux circonscriptions d’éducation de base, 06  collèges d’enseignement général et deux lycée départementaux (Loropéni et Dipéo), services de l’agriculture, de l’élevage et de l’action social, 11 Centres de santé et de promotion social (dont 10 fonctionnels et 1 en cours de construction), un service de l’environnement et du cadre de vie, et un commissariat de police district de Loropéni. Tels sont les services déconcentrés de l’Etat que nous rencontrons dans la commune de Loropéni. En plus dans le domaine éducatif, il faut ajouter deux collèges privés, un collège communal non fonctionnel et plusieurs écoles d’enseignement arabe non encore reconnues. Loropéni est la seule commune au Burkina qui abrite un site culturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle abrite également le sanctuaire des rois Gan.

 Tout n’est pas rose pour Loropéni

La commune souffre énormément de problème d’eau potable. En effet, le système d’adduction de Loropéni centre n’est pas fonctionnel dans sa totalité, des bornes fontaines ne «vomissent» plus l’eau et les forages sont insuffisants dans les secteurs et dans les villages de la montée démographique de la commune. Certaines routes de la commune sont difficiles à accéder. Les rues de la zone lotie de Loropéni n’ont pas été totalement déblayées rendant très difficile la circulation dans certains secteurs de la ville.

La commune de Loropéni fait partie des communes les communes les plus peuplées de la région du Sud-ouest avec un potentiel économique non négligeable. Cependant, les recettes recouvrées sont en deçà des résultats attendu .

Malgré les obstacles au développement, des actions sont en cours d’être menées. En effet, avec la connexion de la commune au réseau électrique, une demande a été adressée à la direction générale de la SONABEL le 27 Avril 2018 pour faire le devis de l’électrification de la mairie et d’autres services comme le CSPS, le marché, la CEB1 et la maison de l’Amitié. Ensuite, il est prévu dans le plan de développement en cours d’élaboration, la transformation de l’actuelle salle de réunion du conseil municipal en bureau et la construction d’une nouvelle salle. En plus, des rencontres de sensibilisation sont programmées avec les acteurs du secteur privé et les agents collecteurs pour entraîner ce taux à la hausse. En outre, dans le souci de permettre à la population de faire les déclarations de naissances et de décès dans les délais de 60 jours, il est prévu la création de centres secondaires dans les différents CSPS dans la commune. Aussi, une lettre d’engagement pour le recrutement d’un agent technique communal en matière d’approvisionnement en eau potable, d’hygiène et d’assainissement(ATC-AEPHA) a été envoyée à la direction régionale de l’eau et de l’assainissement le 22 Juin 2018. Enfin, les financements du projet d’ouverture de la voirie dans le chef-lieu de la commune auprès du PNGT 2-3 sont acquis et le démarrage des travaux est prévu pour compter du mois de novembre 2018.

En dépit de ces pistes de solutions existantes, il peut être entrepris la mise en place d’une structure chargée de l’hygiène de la ville et de la mairie. Aussi, la commune peut envisager l’élaboration d’un plan de réparation des pistes rurales.

Kassoum Sylla correspondant communal



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