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Les Echos du Sud-Ouest

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Vendeuses des aliments en milieu scolaires : La question d’hygiène reste une préoccupation.


La vente des produits alimentaires dans les établissements scolaires est une vielle pratique. Dans chaque école du primaire ou établissement du secondaire, il y a un coin de la cour réservé à cela. Les femmes ont trouvé un créneau dans cette activité pour se faire un peu de revenus. Cette activité répond au besoin des élèves   mais les conditions d’hygiène  doivent être observées pour garder les enfants en bonne santé.  Bafujiinfos a fait un tour dans quelques un de ces marchés. Voici le constat.

Il est 10 heures  quand nous arrivons au petit marché du lycée provincial Bafuji de Gaoua couramment appelé PM par certains élèves. C’est bel et bien l’heure de la recréation, une  occasion pour la plupart des lycéens de reprendre des forces en mangeant un petit quelque chose. Au petit marché (PM) on retrouve des aliments variés tels  des gâteaux, des brochettes, du sandwich,  des jus de  fruits… Et chaque élève achète selon sa bourse.  Moussa Diolompo,  élève  en classe de terminale est venu se restaurer. « Les aliments que les femmes vendent au lycée, c’est bon, elles protègent bien contre la poussière et j’encourage les autres qui ne couvrent pas à le faire en cette période d’harmattan afin de pouvoir lutter contre les maladies » a-t-il conseillé. En cette période de poussière, plusieurs précautions s’imposent pour une bonne hygiène des aliments. A l’aide d’une couverture en plastique, Virginie SOULAMA vendeuse de gâteaux et de jus de fruit à l’école centre A & B de Gaoua, fait de son mieux pour garder ses aliments sains. «Je prends bien soins de mes aliments comme si c’est moi-même qui allait les manger. Ce que je vends ici c’est ce que nous mangeons à la maison. Je les couvre bien. Celles qui vendent sans couvrir, je les invite sincèrement à prendre soin de leurs aliments, car avec la période de la poussière il y a des maladies et si un enfant mange et tombe malade cela va pénaliser l’avancement de toute la communauté ».  Au Lycée provinciale Bafuji de Gaoua, Alice HIEN vend des brochettes, du pain, elle prend les mêmes précautions.  « Tu te lèves le matin, tu te laves propre, tu rends aussi tes marchandises propres pour empêcher que la poussière ne tombe dessus» dit-elle. Malgré ces dispositions, la problématique de l’hygiène alimentaire dans certains établissements scolaires, reste préoccupante.

Selon Alidou SANOU technicien d’état du génie sanitaire au centre hospitalier régional  de Gaoua, les élèves peuvent encourir des risques d’ennuis de santé si les aliments vendus ne sont pas protégés. «Quand on arrive, souvent l’insalubrité et la propriété de certaines femmes dans ces lieux c’est frappant et cela peut développer des maladies respiratoires, des maladies pulmonaires : nous avons la toux, le rhume, la tuberculose ». Pour l’assainissement de ces lieux, Alidou Sanou préconise aux  femmes d’avoir une hygiène corporelle « elles doivent veiller à ce que le cadre-là ou elles vendent soit propre, elles-mêmes doivent prendre soins de leurs corps, veiller à avoir les ongles court si c’est long ça peut abriter les germes et en manipulant les aliments on peut  les contaminer facilement et cela peut avoir comme conséquences des maladies gastriques, diarrhéiques. Elles doivent aussi veiller à bien se coiffer la tête et bien la couvrir, bien laver les ustensiles, bien couvrir les aliments qui sont déjà préparés, se laver les mains chaque fois  avant de servir les denrées alimentaires » a-t-il expliqué.

Même si le petit commerce dans les établissements scolaires contribue à lutter contre la pauvreté pour certaines femmes qui le pratiquent, il ne doit cependant pas constituer un facteur de danger pour la vie des  consommateurs. C’est pourquoi chaque vendeuse doit prendre en compte les conseils des techniciens pour garder en bonne santé leurs clients.

Victorien DIBLONI



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