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Les Echos du Sud-Ouest

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Inscription en ligne des étudiants : Des futurs étudiants  jettent l’éponge


Avant même leurs inscriptions dans les universités publiques du Burkina faso, des nouveaux bacheliers de la ville de Gaoua pensent déjà à mettre un terme à leurs études supérieures. L’inscription en ligne et l’affectation en est la principale cause.

Sié Da est originaire de Nako précisément de Guiguine , village situé à environ 45km de Gaoua. Admis au  BAC série A4 , le jeune bachelier avait fait ses dossiers pour l’université de Ouagadougou. Mais suite à l’innovation du ministère des enseignements secondaires, M. Da doit ranger ses documents physiques et faire son inscription en ligne. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il a quitté son village natal pour Gaoua. « Lorsque j’ai appris que les inscriptions c’était en ligne, j’ai tenté avec mon téléphone en vain ».Une fois dans la capitale régionale, Sié Da décide de faire un tour dans les cybers pour son inscription. Malheureusement, il n’y parvient pas. Finalement il est orienté vers jean Da. Ce dernier en réalité a décidé d’aider les nouveaux bacheliers pour leurs inscriptions. « J’étais déboussolé et perdu lorsque je ne m’en sortais pas dans les cybers ». La non maitrise de l’outil informatique, le problème de connexion sont les principales raisons. « Ce système nous fatigue. Moi je préfère le dépôt physique. Si jean n’avait pas pris l’initiative pour nous aider que deviendrai je ? », se demande-t-il. Tout compte fait il s’inquiète même avant son inscription. « J’ai beaucoup peur, je voulais faire  lettres modernes à l’université de koudougou mais comme le choix ne revient plus à l’étudiant, je me demande si j’aurai la filière souhaitée ».
Depuis l’ouverture des inscriptions le 21 Septembre 2018, Jean Da reçoit régulièrement des nouveaux bacheliers qui viennent des 04 provinces de la région. A l’aide d’un ordinateur et de la connexion wifi du centre médical de Gaoua dont il a eu l’autorisation, le volontaire d’un temps procède tour à tour à l’inscription de ces jeunes frères «  J’ai inscrit plus de 30 étudiants. Mais il faut reconnaître que dès les premiers moments les choses n’étaient pas aisées ». Outre la lenteur du système, il affirme par ailleurs la connexion internet, les délestages et le nombre élevé des postulants sont les difficultés majeures. Sans rétribution aucune , Jean Da suggère  , l’amélioration du système  et la validation à temps des messages envoyés.

A noter que les inscriptions se poursuivent jusqu’au 14 octobre prochain pour les étudiants nationaux et ceux de l’étranger.

Dalou Mathieu DA



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