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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Nako: Les piroguiers Burkinabè et Ghanéens principaux moteurs de l’économie et des relations sociales


A Boukéro , un village de la commune de Nako, des piroguiers aident des gens quotidiennement à traverser le fleuve qui sépare le Burkina Faso et le Ghana. Cette activité contribue énormément à améliorer les relations sociales et l’économie des localités qui sont de part et d’autre du fleuve.

05 burkinabè et 6 ghanéens mène l’activité de piroguier au passage du fleuve Mouhoun. Grâce à ces hommes, des usagers rallient à tout moment de la journée ou de la nuit Nako au Burkina Faso ou Lora une ville du Ghana.

Potèrè Hien, pratique l’activité de piroguier il y a plus d’une trentaine d’années. Selon lui, les populations que ses camarades et lui aident à traverser ont pour la plupart des champs de l’autre coté du fleuve au Ghana. Ils ont par contre des membres de leurs familles à Boukéro et les villages environnants. D’autres personnes traversent le fleuve pour  aller faire le marché au Ghana ou à Nako pour les populations qui viennent du Ghana. De nombreux orpailleurs font la navette entre Lora au Ghana et Nako au Burkina, ils font appel aux services des piroguiers.

« Nous prenons de l’argent quand nous traversons quelqu’un en direction du Ghana, ce sont les piroguiers ghanéens qui encaissent quand les clients quittent le Ghana pour le Burkina. Pour ceux qui vont au marché, nous prenons 200 f par personnes. Il y a des gens qui viennent passer par ici pour aller à l’aventure ou pour leurs affaires au Ghana ou en Côte-d’Ivoire ; avec eux nous encaissons 500 f ou 1000 f par personne, cependant nous traversons gratuitement ceux qui n’ont rien. Notre objectif n’est pas d’engranger de l’argent. Cette activité est un héritage de nos ancêtres. N’importe qui ne peut la pratiquer. Nous sommes cinq piroguiers à Boukéro, et tous de la même famille. Le gain à la fin de la journée est partagé équitablement », explique Potèrè Hien.

Pour le conseiller municipal de Boukéro, Kambiré l’activité de ces piroguiers constitue un véritable moteur de l’économie des localités qui se situent autour de ce passage du fleuve. Ces piroguiers sont devenus indispensables dans la mobilité des personnes et des biens.

 Quant à leurs clients, ils apprécient positivement les services qui leur sont rendus. Pour eux, sans ces piroguiers, l’économie de Nako et Lora souffrira amèrement.

Les piroguiers rencontrent des difficultés. Elles sont liées principalement au manque du bois qui sert à fabriquer des pirogues de qualité. En effet la mauvaise qualité du bois ayant servi à confectionner les pirogues ne facilite pas la tâche des hommes du fleuve. Les pirogues ne peuvent pas prendre de charges lourdes. Ces derniers affirment que cette situation handicape leur activité. Ces difficultés sont surtout constatées pendant la saison des pluies. A cette période l’eau déborde du fleuve et peut s’étendre sur plus d’un kilomètre. Ainsi la traversée peut prendre plus d’une heure avec tous les risques que cela comporte. C’est pourquoi les piroguiers et les populations souhaitent la construction d’un pont.

Lasscoul



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One thought on “Commune de Nako: Les piroguiers Burkinabè et Ghanéens principaux moteurs de l’économie et des relations sociales

  1. DABIRE

    Merci pour cet article qui rend visible la commune de Nako dont j’admire la résilience. La construction du pont dont les travaux viennent d’être lancés va raccourcir considérablement la distance à parcourir entre Bobo et les ports ghanéen outre le rapprochement entre les populations de Lawra et de Boukero et le renforcement de l’économie locale.

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