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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Gaoua : l’extraction d’agrégats, un travail qui nourrit son homme


De nombreux  jeunes dans la commune de Gaoua  font du creusage, du ramassage et de la vente des agrégats de construction une alternative à la question du chômage. Creuser sous un soleil ardent, tamiser, charger la marchandise dans les bennes du matin au soir…c’est un travail en chaine fatiguant et pénible mais c’est la seule façon pour ces jeunes de gagner leur pitance quotidienne. Bafujiinfo  a passé du temps aux côtés de ces jeunes pour comprendre leurs conditiosns de travail.

Ils sont plus d’une vingtaine de jeunes à Tonkar et à Hello villages situés à la sortie de la ville de Gaoua qui font du creusage et de la vente du sable et du gravier leur gagne-pain. Munis de pioches et de pelles sans protection aucune, ces jeunes s’arment  de courage pour extraire les agrégats de construction. Une activité qui est rentable pour tous les acteurs  de la chaine. Selon Paulin KAMBOU creuseur de gravier dans le site de Tonkar« j’ai commencé cette activité en 2011. Aujourd’hui je suis dans une école de formation de santé et c’est grâce à cette activité que j’arrive à payer la scolarité. Aussi j’ai pu acheter une moto et construire une maison »

Autre lieu même constat. Au site d’extraction de sable de Hello village situé à 12 km de Gaoua, Nomaté DA est dans cette activité depuis au moins deux ans. Il affirme que cette activité lui permet de se prendre en charge sur le plan alimentaire, vestimentaire et sanitaire. L’activité d’extraction des agrégats de construction  n’est pas que bénéfique pour les creuseurs. Les conducteurs de bennnes, les propriétaires terriens et la mairie tirent des bénéfices. « Pour chaque voyage, les propriétaires de bennes payent 2000 francs à la mairie et 200francs également aux propriétaires des sites d’extraction » martèle Nomaté DA conducteur de bennes.

S’il est vrai que cette activité nourrit beaucoup de famille, elle n’offre toujours pas la rose à ceux qui l’exercent. A en croire Paulin KAMBOU « nous rencontrons souvent des accidents. Il y’a quelques années de cela un des sites d’extraction du cross s’est effondré et renfermé un jeune. Heureusement qu’il a eu la vie sauve après intervention des autres travailleurs du site. » A ces propos Dagouolé KAMBOU renchérit « nous creusons les agrégats mais souvent on n’a pas la clientèle. Après le travail nous dormons difficilement la nuit, et le plus souvent une partie de ce que nous gagnons est utilisée pour les médicaments contre les courbatures ».

Certes les difficultés sont nombreuses dans ces sites, mais ceux qui y travaillent disent ne pas avoir autre alternative. Ils invitent donc les autorités en charge de la jeunesse à un appui conséquent.

Le site d’extraction des agrégats de Tonkar et celui de Hello apparaissent comme les principaux sites d’approvisionnement en sable, gravillon et gravier à Gaoua et environnant. Une activité qui permet à de nombreuses familles à y tirer  leur pitance quotidienne et à la commune d’élargir son assiette fiscale. L’extraction du sable, du gravillon et du gravier  constitue un moyen de réduction du chômage. Cependant c’est une activité dangereuse pour la nature et l’environnement.

Sié Michael DAH

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