Le Conseil Régional de Secours d’Urgence et de Réhabilitation du Sud-Ouest (CORESUR-SUO), en partenariat avec ses alliés techniques et financiers, a tenu sa première session ordinaire de l’année 2025 ce jeudi 24 avril à Gaoua, dans la salle de réunion du gouvernorat de la région. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’adoption du Plan national de réponse humanitaire 2025. Elle vise à dresser le bilan des actions menées en 2024 et à planifier les interventions prioritaires de l’année en cours.
Placée sous le thème « Mise en œuvre du Plan national de réponse humanitaire 2025 : quelle contribution des acteurs de la région du Sud-Ouest ? », cette session réunit les différents acteurs humanitaires intervenant dans la région. L’objectif est de faire le point sur les actions réalisées en faveur des populations vulnérables, particulièrement celles vivant dans les localités les plus touchées par la crise multidimensionnelle.
« Au cours de l’année 2024, nous avons procédé à l’évaluation des besoins multisectoriels des populations déplacées internes (PDI), des retournés ainsi que des personnes vivant dans des zones d’accès difficile. Il s’agit désormais d’analyser le bilan des interventions passées et de valider les actions prévues pour 2025, en tenant compte des besoins urgents et prioritaires des communautés hôtes vulnérables », a expliqué Ollé Kam, Directeur régional de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille du Sud-Ouest.
En 2024, 13 087 ménages, soit 73 291 personnes, ont été enregistrés dans les quatre provinces de la région.
Les résultats du CORESUR-SUO sont jugés satisfaisants par les responsables locaux. « Ce projet a permis la mise en œuvre de nombreuses actions humanitaires, notamment dans le domaine de la santé, avec des résultats très encourageants », a salué Aimé Soulama, Président de la Délégation spéciale communale de Kampti.
Dans la commune de Djigouè, les interventions ont également été significatives. Selon Bayala Benjamin, représentant du PDS de Djigouè, le CORESUR a assisté plus de 1 800 ménages sur le plan alimentaire, en plus d’actions en matière de santé, d’hygiène et d’assainissement.
Cette session 2025 prévoit un examen approfondi des futures interventions afin d’élargir leur portée et de mieux répondre aux attentes croissantes des populations. « Chaque secteur présentera sa planification annuelle. Ce travail collectif nous permettra d’élaborer un document de planification aligné sur le Plan national de réponse humanitaire 2025 et de définir une feuille de route pour une meilleure capitalisation des interventions à la fin de l’année », a conclu Ollé Kam.
À noter que l’ONG Action contre la Faim (ACF) intervient activement dans la région du Sud-Ouest, notamment dans la commune de Djigouè, en raison des importants besoins humanitaires. Ses domaines prioritaires sont la sécurité alimentaire, la santé et la nutrition, l’eau, l’hygiène et l’assainissement ainsi que la santé mentale, selon Justin Sié Hien, coordonnateur ACF pour la zone Ouest.
Par Wonomana DA & Antoine Bicaba