.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Reboisement du CEG de Niobini : Le combat de monsieur Samuel Somé pour un environnement vert


La cour du Collège d’Enseignement Général (CEG) de Niobini, situé dans le secteur 8 de Gaoua, regorge des plantes de diverses espèces. La cheville ouvrière derrière ce fort reboisement est le directeur du collège, Samuel Somé. Son objectif est clair : créer un cadre propice à l’épanouissement des élèves.Dans la cour du CEG de Niobini, grandissent un riche éventail d’espèces : neemiers, baobabs, acacias, manguiers, eucalyptus, goyaviers, papayers etc. Le moteur de cette initiative est le directeur du collège Samuel Somé. Celui-ci arrachait des neemiers de son propre domicile pour les planter dans l’école, qu’il considère comme sa « deuxième maison ». Son dévouement l’a même poussé à apporter du fumier de chez lui pour assurer la croissance des jeunes arbres.

M. Samuel Somé, directeur du CEG de Niobini

Un défi transformé en opportunité

À l’origine, le collège manquait cruellement d’arbres et d’ombre, une difficulté à laquelle le directeur a décidé de s’attaquer. « Quand nous étions arrivés, il n’y avait pas d’arbre. Les élèves et enseignants ne trouvaient pas d’ombre pour garer leurs engins. C’est là que nous nous sommes dit : pourquoi ne pas en planter ? » a expliqué M. Somé.

La cour du CEG de Niobini

À l’écouter, le reboisement a commencé dès l’ouverture du collège, en septembre 2022 avec 25 pieds d’arbres offert à l’établissement. En septembre 2024, 160 arbres ont été confiés à l’école. Ces arbres sont devenus indispensables pour l’établissement. Non seulement ils offrent un abri contre le soleil, mais selon le directeur, ils freinent aussi le ruissellement des eaux, protègent les bâtiments du vent et donnent même des fruits. Aussi, les plantes médicinales leur permet de se soigner.

Ce projet s’inscrit dans la lignée de la politique gouvernementale de promotion d’un environnement vert. Pour preuve, lors de la journée nationale de l’arbre, le directeur a lui-même mis en terre 15 plants dans la cour de l’établissement.

L’opération « un élève, un arbre »

Pour assurer le succès du projet, M. Somé a mis en place une méthode simple mais efficace, qu’on pourrait appeler « un élève, un arbre ». Chaque collégien se voit confier la responsabilité d’un plant qu’il doit entretenir. Les élèves ont relevé le défi avec brio.

Chez les élèves, grande est leur joie de voir les arbres qu’ils ont entretenus grandir. Les jeunes apprécient non seulement la beauté de leur environnement, mais aussi l’ombre qui leur permet de se reposer et d’étudier.

Pour Hien Ollo, élève de 4e et délégué du CEG : « Les arbres permettent d’embellir l’environnement, de lutter contre la déforestation ».

Hien Ollo, délégué général du CEG

Hien Oho Akua, un de ses camarades, ajoute même que les feuilles de baobab servent à faire de la sauce, illustrant ainsi l’utilité des arbres au-delà de l’esthétique.

Un jardin potager, une source de revenus pour les élèves
Derrière les salles de classe se cache une autre initiative du directeur : un petit potager. Les élèves y cultivent des tomates, des aubergines, des oignons et de l’oseille… Les recettes de la vente des légumes ont une utilité bien précise, comme l’a précisé Da Léa, la trésorière du jardin en classe de 4e : « C’est bon d’avoir un jardin à l’école. Cette année, ça nous a permis d’avoir 50 000 FCFA pour organiser notre fête de fin d’année sans l’aide de personne. »

L’engagement de M. Samuel Somé et de ses élèves montre qu’un projet de reboisement peut avoir un impact multiple, allant de l’amélioration du cadre de vie à l’autonomie financière. Leur histoire devrait servir d’inspiration pour de nombreux établissements du Burkina Faso.

Somé Sansan, le p’tit soleil



Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *