Dr Sié Daniel Kambou
Le dimanche 20 avril, les chrétiens ont célébré Pâques : la mort et la résurrection de Jésus-Christ. À Ouagadougou, l’Église protestante évangélique de Wemtenga et ses annexes de Boulmiougou et Koudougou n’ont pas dérogé à la tradition. Au cours de cette commémoration, le pasteur principal, Sié Daniel Kambou, docteur en théologie et enseignant à l’université Kononia, est revenu sur les origines et la véritable signification de cette fête chrétienne.
Pâques est une fête annuelle pour l’Église chrétienne, commémorant la résurrection de Jésus-Christ. Selon l’homme de Dieu, Pâques trouve ses racines dans la Pâque juive, qui symbolise le passage d’un état de domination et d’esclavage à la liberté. À travers son sacrifice, son sang versé, son corps meurtri, sa mort et surtout sa résurrection, Jésus-Christ offre à l’humanité entière le passage de la domination à la liberté. Tout passage d’un état à un autre exige un prix, et c’est ce prix que Christ a payé pour nous.
Dr Kambou souligne que Noël, bien qu’étant une fête chrétienne, trouve ses origines dans des traditions païennes. Elle est une fête païenne convertie. Les chrétiens y consacrent souvent de nombreux moyens pour célébrer cet événement, alors que, selon lui, la véritable fête chrétienne est la Pâques. C’est là que Jésus est ressuscité dit-il. Sa résurrection a permis à chacun de nous de devenir enfant de Dieu, de vivre une nouvelle vie en lui. En effet, plusieurs chefs religieux sont morts sans jamais ressusciter, mais Jésus n’est pas simplement un chef religieux. Il est le Fils de Dieu, venu en chair sur terre pour mourir pour nos péchés.
Pour Dr Kambou, la résurrection de Jésus marque l’essence même de la liberté chrétienne. Dieu nous veut libres, c’est pourquoi chaque chrétien doit s’efforcer de vivre en harmonie, en cherchant à ne jamais opprimer autrui. Il appelle chaque Burkinabè à ne jamais accepter d’état de domination, qu’il soit d’ordre religieux, politique ou économique. « Dieu nous veut libres », a-t-il affirmé. Tous nos efforts pour nous libérer sont soutenus par Dieu, qui est avec nous dans ce combat.
Enfin, le pasteur a encouragé tous ceux qui luttent pour la liberté du Burkina-Faso. Il a exprimé un message de soutien aux forces de défense, les incitant à ne pas céder au découragement malgré les messages contradictoires qui pourraient les affaiblir. « Je prie que Dieu les accompagne, que Dieu les protège », a-t-il conclu.
Somé Sansan
