Du 28 au 30 avril 2025, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), en collaboration avec son partenaire technique et financier, le Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF), a organisé à Bobo-Dioulasso une session de sensibilisation et de formation à l’endroit de journalistes, de web-activistes, ainsi que de leaders associatifs et communautaires.
Cette formation, organisée dans un contexte marqué par une crise socio-sécuritaire persistante, visait à promouvoir une utilisation saine et responsable des réseaux sociaux. Les travaux se sont tenus dans la salle de réunion du Conseil régional des Hauts-Bassins, sous la présidence de M. Ouédraogo Wendingoudi Louis Modeste, président du CSC. La cérémonie d’ouverture a connu la présence de M. Yiyé Abraham Somdo, secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, représentant Mme le gouverneur, ainsi que des représentants des corps constitués de la région.
Face à la recrudescence de la désinformation et à l’usage abusif des réseaux sociaux, le CSC et son partenaire ont, après l’étape de Tenkodogo, convié des participants issus des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins, du Sud-Ouest et des Cascades. Placé sous le thème : « Comment lutter contre la désinformation et les discours de haine dans les médias et sur les réseaux sociaux au Burkina Faso ? », cet atelier a permis aux participants d’acquérir des outils pratiques pour une meilleure gestion de l’information et la détection des fausses nouvelles.
« Cette session vise à prévenir les dérives liées à la désinformation et aux discours de haine dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ce phénomène, en pleine expansion, menace la paix, la cohésion sociale, et compromet les efforts de reconquête du territoire national », a déclaré M. Ouédraogo, président du CSC.
Pour M. Moussa Sawadogo, expert et consultant du DCAF, le phénomène dépasse le cadre national. « Les fake news s’inscrivent aujourd’hui dans une lutte géostratégique entre puissances qui cherchent à influencer nos États », a-t-il expliqué.
Pendant trois jours, les participants ont suivi sept modules animés par des experts du CSC, notamment le Dr Tonssira Myriam Corine Sanou, membre du Collège des conseillers et présidente de la Commission en charge des technologies de l’information et de la communication, M. Abdoulaye Dao, directeur général de la Publicité et de l’Observation des contenus, le président du CSC, ainsi que M. Yves Ouédraogo, magistrat et conseiller au CSC.
Les communications ont porté sur les rôles et responsabilités du CSC en matière de régulation, la répression des infractions liées à la désinformation, la reconnaissance et la prévention des fake news, ainsi que la gestion responsable des réseaux sociaux. D’autres thématiques ont abordé l’encadrement des émissions à caractère religieux, l’impact des discours de haine dans un contexte de tension sociale, et la gestion des émissions d’expression directe (EED) en temps de crise sécuritaire.
À l’issue de la session, les participants ont exprimé leur satisfaction. « Nous remercions le CSC et le DCAF pour cette initiative qui nous a permis de renforcer nos compétences sur une problématique aussi cruciale pour notre pays », a déclaré la porte-parole des participants.
Désormais outillés, ces acteurs s’engagent à être des relais actifs dans la lutte contre la désinformation et les discours de haine sur toute l’étendue du territoire national.
Wonomana DA