A l’autel du quartier ’’Gaane’’ de Gaoua, les adeptes de la religion traditionnelle ont convergé ce 15 Mai pour la commémoration de la Journée des Coutumes et Traditions au Burkina Faso. C’est sous la conduite du chef de terre de ‘’Gaane’’ ou ‘’teen-gane-sob’’ Sonkourè DA et de son conseil que des sacrifices ont été faits pour la reconquête du territoire national et le retour de la paix.
Comme il est de coutume dans la religion traditionnelle, le ‘’teen-gane-sob’’ a invoqué et imploré les ancêtres. Suite à l’accord des mânes des ancêtres, le ton est donné pour la scarification des animaux.
Ainsi, un coq de plumage blanc a été immolé sur l’autel. Les ancêtres l’ont accueilli à bras ouverts. Une deuxième poule puis une troisième, les ancêtres n’ont pas trouvé d’inconvénients et laissant lire la fierté et le sourire sur les visages du chef de terre de ‘’Ganne’’, des notabilités et du public présent. Ce geste est un signe de reconnaissance et de soutien total aux plus hautes autorités. « Aujourd’hui c’est un grand jour pour nous et pour tout le Burkina Faso. Nous avons fait des sacrifices pour le retour de la paix dans notre pays. Cette année nous avons choisi un coq tout blanc en honneur du président car il travaille avec le cœur blanc. Nous avons pris une autre poule pour les Forces de Défense et de Sécurité, les Volontaires pour la Défense de Patrie engagés sur les théâtres des opérations. En troisième, nous avons sacrifié une autre à notre nom propre et de tous ceux qui œuvrent pour la paix et la cohésion sociale afin que les ancêtres nous fortifient afin que nous puissions toujours restés en veille dans la prière. Les ancêtres ont répondu favorables aux sacrifices et nous espérons que la paix reviendra au Faso », a déclaré Da Sonkourè, chef de terre de ‘’Gaane’’, Secteur 4 qui rassemble ceux des secteurs 3 et 5.
Cette célébration du 15 Mai permet pour Sonkourè Da à chacun de se ressourcer et de témoigner sa reconnaissance à l’endroit des ancêtres qui veillent sur tout un chacun. Il a par ailleurs exhorté tous les Burkinabè à se mettre main dans la main pour faire barrière à l’hydre terroriste car la lutte pour la paix incombe tous les burkinabè de toutes les religions et d’ethnies.
Dienta Dabiré, représentant du gouverneur de la région du Sud-Ouest Siaka Barro a salué la mobilisation des traditionalistes pour le retour de la paix avant de de rappeler qu’en instituant cette journée, le gouvernement a voulu mettre en avant la laïcité de l’Etat.
Wono Da