En vue de s’imprégner de l’état d’avancée et de la bonne qualité des travaux de réhabilitation de la Route Nationale N°12 (Pâ-Dano-Diébougou) et de bitumage du tronçon Gaoua-Batié (RN11), le Ministre burkinabè des Infrastructures et du Désenclavement Adama Luc Sorgho a visité ce jeudi 05 mars 2025 les chantiers en cour réalisation. Il était accompagné de son équipe et des corps constitués de la région du Sud-Ouest.

Après novembre 2023 sur le chantier de réhabilitation de la RN 12 et juillet 2024 sur les chantiers de réhabilitation et de bitumage des RN 11 et 12, le ministre Adama Luc Sorgho fait un « come-back » sur ces mêmes chantiers pour se rassurer si ses instructions de ses premières et deuxièmes visites sont respectées par les entreprises en charges des réalisations des travaux de ces différents chantiers.

Tronçon Pâ-Dano-Diébougou, les travaux vont bon train

Avec un taux d’exécution globale de 43,41% sur un délai consommé de 80,20% en la date du 02 février 2025, le ministre estime que les travaux vont bon train même s’il y a quelques petites réparations. « Sur Pâ-Dano-Diébougou, nous avions donné des instructions parce que nous avions constaté des dégradations précoces notamment sur le revêtement du béton bitumineux et nous avons demandé à l’entreprise, ce qui est entrain d’être fait. C’était sur 54 kilomètres sur les 93. Nous avons vu qu’ils ont même entamé une bonne formulation du béton bitumineux sur le restant et nous souhaitons qu’ils continuent comme ça », a déclaré Adama Luc Sorgho, Ministre en charge des infrastructures et du désenclavement.

Axe Gaoua-Batié, un chantier à la traine

Si à son passage en juillet 2024, le ministre s’était réjoui de l’état d’avancée des travaux, en mars 2025, le constat est amère. En effet, les travaux n’avancent plus comme prévus. Tout est au ralenti toute chose que le ministre n’a pas apprécié. Sur un délai consommé de 65,75%, le taux d’avancement est à 40% en la date du 06 mars 2025. « Sur Gaoua-Batié c’est dommage. Il faut le reconnaître, les gens trainent sur le chantier. Presque tous les ouvrages coulés, on ne peut même pas faire les raccordements. Ce n’est pas sérieux. Un chantier qui devait s’achever en juin 2025, je ne sais pas par quelle magie ils le ramènent en mars 2026. Je dis NON. Nous allons revenir dessus. Ils vont doubler l’effectif et mettre les moyens qu’il faut pour accélérer dans le terrassement. Nous allons mettre en place un comité qui veillera à ce que la fin des travaux soit ramenée à la date initialement prévue. Il faut que nous soyons clairs », a martelé Adama Luc Sorgho.

Face à ce retard accusé dans l’exécution des travaux, le chef de la mission de contrôle de l’entreprise a tenté d’expliquer les causes du retard. « Nous sommes confrontés à deux ou trois problèmes majeurs sur ce chantier. Hors mis l’impact des saisons pluvieuses, il y a la question de la disponibilité des matériaux. Nous avons fait beaucoup de recherche pour trouver les bons matériaux pour la couche de base. Mais malheureusement, nous en avons trouvé une quantité très faible pour mener le chantier à bout. Il fallait procéder à d’autres approches mais, la prise de décision a pris du temps. Qu’a cela ne tienne, nous n’avons rien contre la décision de l’administration. Si une décision sera prise après analyse, nous n’avons rien contre cela » a précisé Jean Elisé R. Nianaharison, chef de la mission de contrôle de l’entreprise.

Une visite qui va accélérer et améliorer la qualité des travaux.

La venue du Ministre sur les chantiers va amener les entreprises à mettre le paquet pour terminer le plus vite possible les travaux pour le grand bonheur des populations. « Cette visite du ministre sur le chantier va permettre d’améliorer l’évolution des travaux car nous sommes régulièrement interpelés par les populations car il y a de nombreux cas d’accidents dus soit par la poussière, soit par la non finition de certains travaux. C’est le lieu pour moi d’interpeler l’entreprise pour que les choses puissent aller très vite pour permettre d’avoir une route de qualité pour le bonheur de nos populations », a déclaré Siaka Barro, Gouverneur de la région du Sud-Ouest.

Du reste, le ministre des infrastructures et du désenclavement reste ferme sur la question du délai d’exécution c’est-à-dire juin 2025 comme prévu dans le contrat.

Wono DA