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Les Echos du Sud-Ouest

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Inauguration de l’usine de traitement mutualisé de Djikando : Un pas vers une exploitation artisanale rentable et sécurisée


Le ministère en charge des Mines et des Carrières a procédé, ce lundi 11 novembre, à l’inauguration du site pilote de traitement mutualisé de l’or de Djikando, dans la commune de Gaoua. L’installation de cette usine vise à offrir un cadre sécurisé pour un traitement efficace et rentable du minerai. La cérémonie d’inauguration s’est tenue sous la présidence du ministre des Mines, représenté par le secrétaire général du ministère, Doulaye Sanou. L’événement a rassemblé les autorités régionales, coutumières, religieuses, militaires et paramilitaires de la région.

 

Après la commune de Méguet, c’est au tour de Gaoua d’accueillir son site pilote de traitement mutualisé de l’or à Djikando. Cette initiative s’inscrit dans la vision du ministère des Mines et des Carrières, qui ambitionne de structurer l’exploitation artisanale pour la rendre plus bénéfique aux artisans, aux collectivités territoriales et à l’État. Selon Abasse Drabo, chargé de projet minier au secrétariat permanent du suivi des grands projets énergétiques et miniers, cette unité de traitement mutualisé de minerai aurifère est comparable aux sites semi-mécanisés. « C’est un système qui permet de récupérer l’or de manière propre, en utilisant des technologies modernes. Le taux de récupération de l’or de l’unité est estimé à 80 %, et le temps de traitement est d’environ une heure », a-t-il expliqué.

Ces sites de traitement mutualisé de l’or seront supervisés par l’administration des mines, et l’or qui y sera produit sera prioritairement acheté par la Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP). Cette démarche vise à mieux contrôler le circuit de commercialisation. « Nous attendrons les retours d’expérience de ces sites pilotes pour en tirer des leçons. Par la suite, lors de l’extension du projet, nous prendrons en compte les insuffisances afin de les corriger », a affirmé Doulaye Sanou, secrétaire général du ministère des Mines et des Carrières.

Pour les organisations d’artisans miniers bénéficiaires, cette usine de traitement va accroître leur production. « Nous rassurons les autorités que cette usine ne sera pas un investissement à perte. Nous ferons tout notre possible pour que tout ce qui sera produit par l’unité, et même en dehors, soit vendu à la Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP) », a promis Mire Oussé, gestionnaire du site aurifère de Djikando.

Doulaye Sanou a exhorté les acteurs du secteur minier de la région à soutenir les efforts de formalisation et d’encadrement du site, afin d’en faire un symbole de fierté et de prospérité pour la région du Sud-Ouest.

Antoine BICABA



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