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Les Echos du Sud-Ouest

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Entrepreneuriat dans le Sud-Ouest : le projet Job and Business Booster forme une vingtaine de jeunes à la culture maraîchère


L’hôtel administratif de Gaoua a accueilli, les 25 et 26 mars 2025, une formation destinée aux jeunes sur la production maraîchère. Initiée par le projet Job and Business Booster, cette session visait à outiller les participants sur les avantages de la culture maraîchère et à susciter un intérêt en eux pour devenir, à terme, de grands producteurs dans ce domaine.

L’un des objectifs du gouvernement burkinabè est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire d’ici fin 2025. L’agriculture maraîchère constitue l’un des leviers essentiels pour y parvenir. En effet, cette activité concerne la culture de végétaux à usage alimentaire, pratiquée en contre-saison, et repose sur l’utilisation des nappes d’eau souterraines. Elle inclut notamment la production de légumes tels que la tomate, le chou, l’aubergine et le melon, destinés principalement à la vente.

La culture maraîchère est un secteur rentable qui contribue à la lutte contre le chômage des jeunes. Conscient de son potentiel, le projet Job and Business Booster a tenu à accompagner ces jeunes afin de leur permettre de se lancer dans ce domaine, notamment dans la région du Sud-Ouest, où la production de contre-saison reste encore insuffisante. Cette formation leur permettra ainsi d’acquérir des compétences techniques et de s’engager dans une production maraîchère de qualité.

Selon M. Tarnagda Lassané, représentant du projet Job and Business Booster : « Cette formation a été initiée pour renforcer les capacités des demandeurs d’emploi sur les techniques de culture maraîchère. La loi du semis et de la récolte est infaillible : ce que l’on donne à la terre, elle le reçoit et nous le rend multiplié. »

Durant ces deux jours, les participants ont été formés à plusieurs aspects de la production maraîchère. La première journée était consacrée au partage d’expériences avec des producteurs aguerris et à une introduction aux types de sols, aux variétés de cultures, aux doses d’engrais par hectare, à l’espacement des plants et au matériel nécessaire pour l’installation d’une pépinière. La seconde journée, quant à elle, était dédiée à la pratique. Sur un terrain public, les jeunes ont appris à tracer une parcelle destinée à l’installation d’une pépinière.

Pour M. Abdoulaye Compaoré, agronome et chef du service de la production végétale du Poni, « la formation a porté principalement sur la culture de la tomate, du chou, de l’oignon et du piment. J’ai constaté une forte motivation chez les jeunes participants et je suis convaincu qu’ils sauront rehausser la production maraîchère dans la région. »

Les participants ont également bénéficié de matériel pour la mise en place de leurs propres pépinières et pour tester la production hors sol. Mme Nafnounian/Sawadogo Chantal témoigne : « Grâce à cette formation, j’ai appris à stériliser les sols et à choisir les semences adaptées pour une bonne production. J’ai également découvert les différences entre les semences nécessitant un repiquage et celles pouvant être semées directement. »

À l’issue de la formation, les participants ont pris l’engagement de mettre en pratique les connaissances acquises, avec l’ambition de contribuer activement au développement du secteur maraîcher dans la région.

Yéri Laurence DA

 

 



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